






La famille Sarkozy doit être plus soudée que jamais au regard des accusations qui pèsent sur Nicolas Sarkozy. Au dernier jour du procès des soupçons de financement libyen, ses avocats maîtres Christophe Ingrain et Jean-Michel Darrois soutiennent ce 8 avril 2025 sa relaxe avant que le tribunal ne se retire pour délibérer après trois mois d'audiences. Puis la cour annoncera la date à laquelle elle rendra son jugement, ce qui ne surviendra pas avant plusieurs mois. Ses proches sont à ses côtés pour le soutenir, comme Carla Bruni-Sarkozy, top model italo-française reconvertie en autrice-compositrice-interprète et mère de son plus jeune enfant et unique fille, Giulia.
Discrète et habillée en combinaison grise et baskets blanches, Carla Bruni-Sarkozy a accompagné celui qu'elle a épousé en 2008 dans les couloirs du tribunal. Si elle a choisi de porter des lunettes de soleil, l'homme politique ne craint pas les flashes et, vêtu d'un costume classique, l'ancien ministre de l'Intérieur puis président de la République française a serré la main du personnel dans le tribunal et notamment chacun des policiers. Depuis toujours, l'artiste à qui l'on doit le tube Quelqu'un m'a dit a montré un soutien indéfectible pour son époux et n'hésite jamais à saisir son compte Instagram pour partager sa colère quand il est attaqué.

Absente en raison de son jeune âge, la dernière du clan est âgée de 13 ans. Elle est entrée dans l'adolescence, utilisant les réseaux sociaux comme beaucoup de jeunes filles de son âge et s'épanouissant avec sa passion pour l'équitation sous le regard tendre et admiratif de ses parents. Au sein de sa grande famille recomposée - sa mère a eu un fils, Aurélien, avec le philosophe Raphaël Enthoven, son père a eu trois fils (Pierre, Jean et Louis) de deux mariages passés -, l'ado devrait mener une vie normale, mais des événements viennent secouer son quotidien : le procès des soupçons de financement libyen. Cela succède à un autre dossier pour laquelle il a été définitivement condamné à un an de prison ferme, celle de l'affaire dite des écoutes ou Bismuth, il s'est vu poser le 7 février un bracelet électronique à la cheville.
Une jeune fille qui n'a pas caché sa colère lorsqu'on attaque son père. Giulia Sarkozy s'était emparée de son compte Tiktok pour dire le fond de sa pensée. À celui qui demandait “Toujours en prison, ton père ?”, Giulia Sarkozy a répondu : “Vous savez qu’il n’a jamais été en prison ? Sur ma vie, sur mon cœur. Je suis honnête avec vous, je m’en fous du regard des autres.” Elle affirme également que le bracelet électronique devrait bientôt être enlevé et déclare : “Ceux qui lui ont mis vont le payer. Parce que c’est faux, c’est une mise en scène de conn**ds” évoquant au passage “des gens qui inventent des trucs, des jaloux.” Giulia est également revenue sur l’affaire Kadhafi, Nicolas Sarkozy étant soupçonné d’avoir obtenu un financement lybien à l’époque de sa campagne pour la présidentielle en 2007 : “Arrêtez de me saouler avec ce mec. Tout mon respect, repose en paix Kadhafi. Je ne connais pas l’histoire donc je ne peux pas mettre mon point de vue dessus.”
Quelques heures plus tard, Nicolas Sarkozy est reparti le sourire aux lèvres avec son épouse à ses côtés. Comme le précise l'AFP, Nicolas Sarkozy a dit dans ses derniers mots au procès libyen ne pas vouloir répondre au "réquisitoire politique et violent" du parquet à son encontre à cause du "contexte médiatique et politique détestable" - une référence au jugement de Marine Le Pen. Ses avocats viennent de longuement plaider la relaxe pour tenter de convaincre le tribunal correctionnel de Paris d'oublier "l'idée folle" d'un pacte de corruption passé avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour qu'il finance son accession à l'Elysée en 2007.
Le jugement est attendu le 25 septembre prochain à 10 heures pour Nicolas Sarkozy. Ce sera également le cas pour trois anciens ministres poursuivis à ses côtés : Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth et les 7 autres accusés.

Ce mardi 8 avril, au bout de trois mois d'audiences, les avocats de l'ancien président soutiennent la relaxe de Nicolas Sarkozy avant que le tribunal ne se retire pour délibérer, explique l'AFP. L'ex-chef de l'Etat, 70 ans, n'a eu de cesse de clamer son innocence. Cette journée marquera l'épilogue d'un procès inédit où sont jugés depuis le 6 janvier le 6e président de la Ve République (2007-2012) ainsi que 11 autres prévenus, dont trois anciens ministres. Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir noué en 2005, via ses plus proches collaborateurs, un "pacte de corruption" avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi, afin qu'il finance sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Et ce, selon l'accusation, en échange de contreparties diplomatiques, économiques et juridiques, en particulier un soutien au retour de la Libye sur la scène internationale après des années d'embargo lié aux attentats commis par le régime. Pour les trois parquetiers, Nicolas Sarkozy est le "véritable commanditaire" de ce pacte mis en oeuvre par ses plus proches, Claude Guéant et Brice Hortefeux, qui ont adopté l'attitude "d'hommes de mains" en protégeant leur chef jusque dans la salle d'audience.
Nicolas Sarkozy a dénoncé "la fausseté et la violence des accusations et l'outrance de la peine réclamée", qui ne visent selon lui qu'à "masquer la faiblesse des charges alléguées". Il a ajouté vouloir "croire dans la sagesse du tribunal". Sa défense affirme qu'aucun des flux financiers détaillés par l'accusation n'a pu alimenter la campagne, dans laquelle selon eux aucun argent liquide d'origine libyenne n'a été identifié. Ses avocats estiment que ces accusations ont été construites rétrospectivement par les Libyens afin de se venger de l'intervention internationale menée notamment par Nicolas Sarkozy et qui a abouti à la mort de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.
La famille de Nicolas Sarkozy est également présente, comme son frère Guillaume Sarkozy accompagné de son épouse, son fils aîné Jean et son dernier fils Pierre.