Yannick Noah et les impôts, c'est une histoire d'amour qui dure depuis des années maintenant... Mais les deux, qui ont connu quelques frictions par le passé, sont désormais réconciliés si l'on en croit les propos du chanteur tenus au micro de RTL ce lundi 22 avril.
"Oui, ça fait mal, mais je les paye, et je suis assez fier de ça. Oui, c'est lourd, mais c'est comme ça, il faut que tout le monde fasse des efforts", déclarait-il ainsi. L'ancien tennisman explique régulièrement qu'il paie bien ses impôts en France, alors qu'on lui reproche souvent son exil fiscal en Suisse à la fin de sa carrière. Une démarche courante chez les tennismen, et qui avait provoqué une petite polémique lorsque la Légion d'honneur avait été décernée à Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet et Julien Benneteau, tous installés en Suisse pour bénéficier du régime fiscal avantageux du pays helvète.
En bisbille avec le Fisc français qui lui réclame des arriérés d'impôts, environ 1 million d'euros, Yannick Noah échappe toujours à la sanction, le volet judiciaire de l'affaire n'ayant pour le moment trouvé aucune sortie. L'année dernière, en compagnie de Guy Forget, Yannick Noah avait été entendu par une commission d'enquête de la chambre haute du Parlement sur l'évasion fiscale, expliquant que désormais, il payait ses impôts en France, puisque c'était le public français qui lui faisait gagner son argent, contrairement à sa carrière de joueur de tennis. Pour autant, il avait déconseillé à son fils Johakim, vedette des Bulls de Chicago, de venir payer ses impôts en France.
Aujourd'hui, Yannick Noah semble au contraire fier de contribuer à l'effort nécessaire pour tenter de redresser une situation économique très difficile. Ardent défenseur de la controversée tranche d'imposition à 75%, finalement passé à 66%, le chanteur que l'on retrouvera le 25 mai prochain dans un grand concert au Zénith de Paris pour les Enfants de la terre, l'association de sa maman Marie-Claire disparue en octobre dernier, avance ainsi qu'en période de crise, les plus favorisés se doivent de montrer l'exemple : "La taxe, je ne dis pas que cela me plaît, bien sûr, mais encore une fois, il faut que tout le monde fasse un effort. Et de temps en temps, on a tendance à oublier qu'en France, on a aussi pas mal de choses qui sont jolies..."
Un soutien bienvenu pour François Hollande, dont la cote de popularité est au plus bas depuis son arrivée au pouvoir il y a près d'un an de cela.