arrow_back Retour article
Exclusif - Les enfants spirituels de Raymond Devos lui rendent hommage à l'occasion de l'anniversaire posthume de ses 100 ans ! Raymond Devos : "Il n'y a pas de comique sans une mécanique rigoureuse, ni d'absurdités sans logique". "Dire un texte en public, c'est comme lâcher un trapèze pour en attraper un autre. On ne se tue pas si on rate un bon mot. On se contente d'une chute infinie dans le vide." Michel Boujenah : "Monumental ! Le Penseur de Rodin, sur son piédestal. Il s'est passé quelque chose... nos regards se sont croisés. Tout de suite, ça a été l'épreuve de force, le bras de fer entre deux éminents penseurs. C'était à celui qui ferait baisser les yeux de l'autre. La première leçon de Raymond : "moque-toi de toi et construis ton univers à partir de tes peurs, de tes craintes, de tes rêves. Ris de tout ça. Essaye de construire un univers qui te ressemble." Il m'a montré qu'on pouvait être populaire sans parler de cul, ni de politique. Un jour, il me dit "J'ai le trac, j'ai peur". Je lui réponds "Tu te moques de moi ? Tu peux rentrer sur scène, faire pffff pendant 20 minutes, et de temps en temps tu fais mmm, et ils vont applaudir. Tu es Raymond Devos, tu es comme Notre Dame de Paris, tu es comme la tour Eiffel". Il me dit "J'ai peur quand même." L'artiste est un fou qui peut socialiser sa folie, qui peut fabriquer quelque chose avec et en vivre. Le fou, sa folie se retourne contre lui et ça le détruit. Mais la frontière est très mince.