L'approche de la sortie en septembre de Jason Bourne : L'Héritage braque les projecteurs sur Edward Norton. Dans ce nouvel épisode de la saga, avec désormais Jeremy Renner dans le rôle principal, Edward Norton incarne le sinistre colonel Byer. L'acteur américain, nommé deux fois aux Oscars, se retrouve dans une superproduction après s'être fait discret depuis L'Incroyable Hulk en 2008. Oubliable dans Stone avec Robert De Niro, mais savoureux dans Moonrise Kingdom cette année, Edward Norton revient sur l'un des films les plus emblématiques de sa carrière : Fight Club.
A l'aube de l'an 2000, Edward Norton obtient le rôle du narrateur dans ce qui va devenir un film culte, Fight Club. A l'origine, les producteurs songeaient à Matt Damon et àSean Penn, mais le réalisateur David Fincher veut Edward Norton, sa prestation dans Larry Flint l'ayant bluffé. Adaptation du roman éponyme de Chuck Palahniuk, Norton est le narrateur du film, un homme qui trouve peu de satisfactions dans son emploi et sa vie en général et crée avec l'énigmatique Tyler Durden, personnage anticonformiste, un club de combats clandestins qui permet à ses membres d'évacuer leur mal-être par la violence.
Interviewé dans le cadre de la promotion de Jason Bourne : L'Héritage par Digital Spy, il répond aux rumeurs d'élaboration d'une comédie musicale de Fight Club, à laquelle David Fincher et le compositeur Trent Reznor réfléchirait : "Je serais au premier rang de la première, mais je ne suis pas sûr que Brad Pitt ou moi serons invités à chanter... Mais ça me ferait beaucoup rire."
Moins drôles, ce sont ses réflexions sur l'existence d'un film tel que celui de David Fincher aujourd'hui, en 2012 : "Je pense que ce serait bien plus dur aujourd'hui. C'est pile cette catégorie de films au budget moyen que personne ne veut plus toucher aujourd'hui. Et les DVD sont en train de disparaître, personne n'achetera plus de DVD dans trois ans. Les DVD étaient une sorte de revenu secondaire qui permettait l'existence de films comme ceux-là." Un film ambitieux, dans lequel la violence ne serait pas censurée et au discours complexe, avec un duo d'acteurs prometteurs ne pourrait-il pas voir le jour aujourd'hui ? Les studios hollywoodiens ne sont pas, il est vrai, dans une période d'audace artistique, mettant de l'argent de préférence dans des suites, prequels et autres reboots. Comme Jason Bourne...