"J'approche un peu du stop" : Richard Bohringer souffrant, l'amour de sa femme Astrid le fait tenir

Richard Bohringer est à retrouver ce dimanche soir sur W9 dans La vérité si je mens ! (José Garcia a récemment confié avoir pris 14 kilos sur le tournage, avant de les perdre, ndlr). Après s'être battu contre un cancer du système nerveux, l'acteur aux deux César - meilleur acteur pour Le Grand Chemin en 1988 et meilleur second rôle pour L'Addition trois ans plus tôt - remontait sur scène en octobre dernier, au Théâtre de l'Atelier dans le 18e arrondissement de Paris. Il évoquait son parcours face aux sièges rouges de la salle dans Quinze Rounds, une adaptation de son autobiographie parue chez Flammarion en 2016 qui a été mise en scène par sa fille Romane.

On le sentait fatigué, mais fier de faire son retour. Celui-ci, il le doit à sa force de caractère, mais aussi au soutien de sa femme Astrid, qu'il a rencontrée dans les années 1980. C'est ce qu'il expliquait pour le Parisien : "J'aimerais bien me sortir tout à fait de ça pour la laisser se reposer un peu. Comme disent les médecins, être accompagnant, c'est dur. Ça prend beaucoup de sa propre vie, c'est admirable ce que fait Astrid. Elle est belle ma famille. Je l'aime. L'amour, c'est un truc rayonnant. J'espère garder cet instinct de survie le plus tard possible. J'approche un peu du stop mais... On va partir en tournée, j'espère. Tant que j'ai ceux que j'aime autour de moi, devant moi, je peux tenir encore quelque temps. La vie, après tous ces efforts, faut la garder."

Se sentir aimé fait donc beaucoup de bien à Richard Bohringer, lui qui a perdu beaucoup d'amis ces dernières années : "J'ai eu beaucoup de décès dans mon entourage parmi mes amis les plus proches. J'étais très tourmenté par la mort des autres. Mes potes, ils sont tous morts, hein (notamment le comédien et réalisateurBernard Giraudeau , ou l'acteur Bernard-Pierre Donnadieu, disparu en 2010, ndlr) (...) Oui, je suis là et ça n'a pas été facile. Il a fallu tenir très fort la main de ma femme et de mes gosses. De mes filles, de mes fils. Sans elles, je ne serais certainement pas là. Sans eux non plus."