Le chanteur Slimane a été condamné à 10 000 euros d’amende, dont 3 000 avec sursis, ce lundi 16 septembre 2025 par le tribunal judiciaire de Saint-Étienne. La condamnation sanctionne des faits de harcèlement sexuel commis le 17 décembre 2023 au Zénith de Saint-Étienne, au cours d’un concert, par l’envoi de plusieurs dizaines de vidéos et messages à caractère pornographique à un technicien sans son consentement. La première plainte pour harcèlement sexuel a été déposée en octobre 2024 par la victime, déclenchant l’ouverture d’une enquête préliminaire. Quelques semaines plus tard, un second technicien a déposé une plainte pour agression sexuelle, affirmant avoir été plaqué contre un mur et sollicité pour un rapport sexuel après le spectacle, alors que Slimane était en tournée.
L’enquête menée par la police judiciaire n’a pas permis de caractériser les autres plaintes déposées et celles-ci ont été classées sans suite, ainsi que celle du second technicien a précisé la procureure de Saint-Étienne, Anne Gache.
Le papa d'Esmeralda avait été convoqué une seconde fois cet été dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte en novembre 2024 pour ces faits de harcèlement et d’agression sexuels. Selon l’avocate des plaignants, Me Anne-Sophie Charrieras, les faits se seraient déroulés en présence de témoins, dont certains auraient filmé la scène à l’aide de leur smartphone.
La condamnation a été prononcée dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Elle concerne uniquement les faits de harcèlement sexuel liés aux messages et vidéos envoyés sans consentement. Les accusations d’agression sexuelle portées par le second technicien n’ont pas donné lieu à une condamnation. Le tribunal a ainsi retenu la responsabilité de Slimane pour harcèlement sexuel aggravé par l’usage d’un support numérique. L’affaire a été largement relayée par les médias à cause de la notoriété de l’artiste, mais le jugement se limite strictement aux faits reconnus par la procédure.
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