À 81 ans, Charles Biétry a perdu l'usage de sa voix mais vous l'entendrez bien parler dans Sept à Huit (TF1) ce soir : comment est-ce possible ?

Ce dimanche 26 janvier 2025, à partir de 19h30, Sept à Huit proposera un portrait émouvant et unique de Charles Biétry. À 81 ans, l’ex-directeur des sports de Canal+ et figure emblématique du journalisme sportif en France va se confier pour la première fois sur son combat contre la maladie de Charcot, également appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA). Cette pathologie neurodégénérative l’a privé de l’usage de sa voix, mais grâce à une technologie d’intelligence artificielle, ce dernier peut à nouveau s’exprimer. La journaliste Audrey Crespo-Mara s’est rendue en Bretagne, dans le domicile de celui qui n'aurait plus que quelques semaines à vivre à Carnac, pour une rencontre empreinte de sincérité et de courage. Ce portrait accompagne la sortie des mémoires de l’octogénaire, La Dernière Vague, à paraître le 29 janvier chez Flammarion.

"Les mots sont dans ma tête et je ne peux pas les faire sortir, alors on se recroqueville et on risque de ne plus avoir de contact avec l’extérieur", confie Charles Biétry, qui ne peut communiquer qu’à l’aide d’un ordinateur. "Je ne connaissais pas personnellement Charles Biétry. Mais depuis longtemps, nous échangions par messages interposés. Nous parlions de sa maladie, de sa volonté ou non d’en parler", explique Audrey Crespo-Mara ce dimanche dans une interview accordée au Parisien. 

Confrontés à l’impossibilité pour Charles Biétry de parler directement face caméra, l’équipe de TF1 a opté pour une solution innovante. L'animatrice a envoyé ses questions à l’ancien journaliste, qui y a répondu par écrit. Ces réponses ont ensuite été intégrées dans un logiciel d’intelligence artificielle, capable de recréer à l’identique la voix de celui qui a déjà songé au suicide assisté. "Il était hors de question que la maladie, qui le prive de parole, l’empêche de témoigner s’il en avait envie. Sa vitalité permettrait de repousser toutes les limites. Comme il le dit, c’est un guerrier breton !", déclare Audrey Crespo-Mara au Parisien. Grâce à cette technologie, les téléspectateurs pourront entendre Charles Biétry comme s’il s’exprimait de vive voix. "Vous verrez, en le regardant me répondre, face caméra, comme à l’habitude dans les Portraits de Sept à Huit, vous oublierez qu’aucun son ne sort de sa bouche. Il vous parle. Il porte sa voix et sa voix le porte", ajoute Audrey Crespo-Mara, visiblement marquée par cet échange.

Au fil de l’entretien, Charles Biétry aborde plusieurs sujets sensibles, notamment son combat contre la maladie de Charcot et ses réflexions sur la fin de vie. Un thème qui lui tient particulièrement à cœur alors que le débat sur l’aide à mourir fait rage en France. "C’est un témoignage courageux et lumineux, une ode à la vie qu’il nous livre. Son combat pour continuer à rire avec les siens, jusqu’au bout, les souvenirs d’une vie professionnelle heureuse, et ses espoirs déçus sur le projet de loi sur la fin de vie", résume la bien-aimée de Thierry Ardisson. Un témoignage à découvrir ce soir sur TF1, dans un portrait qui promet de bouleverser et de faire réfléchir.