





L'Olympique de Marseille a une longue et belle histoire et de nombreuses personnalités sont devenues des légendes du club de la cité phocéenne. C’est notamment le cas de Bernard Tapie, bientôt honoré par le club de son cœur avec une statue devant le stade Vélodrome, mais c’est tout aussi vrai pour Éric Di Meco, défenseur gauche resté 14 saisons à l’OM et vainqueur de la Ligue des champions en 1993. Après une dernière expérience à l’AS Monaco jusqu’en 1998, le natif d’Avignon (Vaucluse) a su parfaitement se reconvertir dans les médias, lui qui fait désormais les beaux jours de RMC dans les émissions sport de la radio.
L’ancien joueur, qui a dérapé totalement face aux provocations d’Emiliano Martinez lors de la dernière Coupe du monde, est adulé par les supporters marseillais et respecté par les autres pour son expertise footballistique. S’il a l’habitude de manier l’humour aux côtés de Vincent Moscato ou Jérôme Rothen à la radio, Éric Di Meco s’est voulu beaucoup plus sérieux pour les besoins du documentaire À corps perdu, qui sera diffusé le 20 mai prochain sur la chaîne L'Équipe. Un documentaire qui s’intéresse aux lourdes séquelles physiques qui gâchent la vie de nombreux anciens sportifs professionnels et dans lequel l’ancien rugueux défenseur de l’OM a bien voulu témoigner de sa propre expérience.
“T’es vraiment en grande difficulté, physiquement ?”, lui demande le journaliste Sébastien Tarrago, avant qu’Éric Di Meco, qui s'est effondré en direct à la mort de Bernard Tapie, ne lui réponde avec beaucoup de franchise : “Oui, c’est à la limite du handicap moteur. J’en suis à prendre des anti-inflammatoires si je dois passer une journée où je sais que je vais un peu marcher. À calculer quand je dois rester longtemps debout, de trouver une solution de repli pour pouvoir m’asseoir. Ça implique toute ma vie en réalité”, confesse l’ancien footballeur, avant de donner un exemple concret de situation du quotidien : “J’ai un petit fils, alors il est tout petit, mais dans pas longtemps il va commencer à vouloir jouer au foot où il va commencer à courir. S’il court trop vite vers la route ou vers la piscine, je me demande si je suis capable de le rattraper et ça, ça me rend malheureux. Là, je me dis : ‘tu es devenu handicapé’.”
Un témoignage fort de la part de l’ancien professionnel, qui a laissé une partie de santé dans sa passion pour le football et pour son club de l’OM.