Gérard Holtz est connu comme journaliste sportif. Mais il a une autre casquette, celle de comédien. L'homme de 78 ans s'est ainsi illustré au cinéma ainsi qu'au théâtre. Une passion commune avec son épouse Muriel Mayette-Holtz, à qui il a dit "oui" en 2013. En effet, elle incarne une femme puissante dans le milieu de la scène. Zoom sur son parcours et ses derniers projets.
Pour Muriel Mayette-Holtz, cet intérêt pour la comédie a commencé dès son plus jeune âge. Puis, à 14 ans, elle exerce réellement le métier. Rapidement, elle se fait une place. C'est ainsi que quatre ans plus tard, alors qu'elle était âgée de 18 ans tout juste, elle a créé sa propre compagnie baptisée Jeux, écrit et monté des spectacles. Avec le temps, celle qui s'octroyait une pause câlins avec son cher et tendre époux au Festival de Ramatuelle a gravi les échelons : elle a été administratrice générale de la Comédie-Française entre 2006 et 2015, a fait un passage à la Villa Médicis de 2015 à 2018 et est aujourd'hui directrice du Théâtre national de Nice. Par ailleurs, elle préside aux destinées de la Villa Ephrussi des Rothschild sur la Côte d'Azur.
Mais c'est à Paris que nos confrères du Figaro l'ont rencontrée, comme indiqué dans le numéro sorti en kiosques le 6 novembre dernier. Au sein de la capitale, elle est venue encourager Carole Bouquet qu'elle met en scène à la Scala. Après avoir perdu le contrôle de son corps, la comédienne semble aller mieux. Elle fait ainsi une lecture du Professeur, d'après le livre d'Emilie Frèche consacré aux derniers jours de Samuel Paty. "Carole Bouquet a une sorte de verticale, de classe, pour dire toutes les petites lâchetés successives qu'affronte Samuel Paty. On échappe au réalisme de l'incarnation des 'personnages', elle leur donne une dimension universelle. C'est cette distance du faux qui fait qu'on peut regarder la tragédie. Elle n'est pas regardable si elle est en direct", estime Muriel Mayette-Holtz.
Et de se livrer davantage sur son rôle phare. "Mon métier de metteuse en scène et d'actrice guide ma vie", lâche celle pour qui Gérard Holtz a fait un grand sacrifice. Et de poursuivre : "C'est mon école et ma force. Un soir, à la Comédie-Française, j'ai remplacé Madeleine Marion, qui s'était cassé la hanche, dans Les Fables de La Fontaine monté par Bob Wilson. Je dirige aussi bien la technique que l'artistique, mon autorité vient du plateau, elle est naturelle. En parallèle, j'ai envie de faire rayonner et de défendre les institutions culturelles dont j'ai la charge même si c'est plus difficile aujourd'hui, surtout après deux années de Covid." Enfin, Muriel Mayette-Holtz conclut : "Je sens que j'ai une maturité de metteuse en scène, le travail prend le dessus sur la peur. On y retourne. Le théâtre est une maladie, une maladie merveilleuse, mais une maladie."
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