Affaire de viol entre les fils de Philippe de Villiers : le non-lieu requis !
Publié le 7 mai 2010 à 13:13
Par Guillaume J.
La famille de Philippe de Villiers n'a pas fini de se déchirer dans l'affaire de viol opposant deux de ses fils, Guillaume et Laurent. Le 25 mars 2010, le procureur de Versailles a requis le non-lieu en faveur de Guillaume. La famille de Philippe de Villiers n'a pas fini de se déchirer dans l'affaire de viol opposant deux de ses fils, Guillaume et Laurent. Le 25 mars 2010, le procureur de Versailles a requis le non-lieu en faveur de Guillaume.© Abaca
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Bourrasques vendéennes à prévoir... L'affaire de viol au sein de la fratrie des sept enfants de Philippe de Villiers, qui témoignait récemment dans le procès Pasqua, a connu le 25 mars 2010 une nouvelle péripétie, trois ans et demi après ses débuts en septembre 2006, lorsque Laurent de Villiers, fils cadet du leader du Mouvement pour la France (MPF), avait déposé une plainte pour viols contre son frère Guillaume, de six ans son aîné.

Le quotidien Le Parisien rapporte aujourd'hui que le procureur de Versailles a, "dans la plus grande discrétion", "pris des réquisitions de non-lieu" en faveur de Guillaume de Villiers, 31 ans, estimant qu'il n'y a "pas de charges suffisantes pour le renvoyer devant la cour d'assises". Des réquisitions évidemment accueillies avec froideur par l'avocat du plaignant, qui commente, avec une ironie bien tournée : "Il me serait pénible de constater que les orientations du ministère public ne sont pas seulement le résultat de la lecture du dossier". Et d'expliciter : "Depuis l'origine, le parquet, à l'inverse des policiers et du magistrat instructeur, fait passer les intérêts de la victime après d'autres intérêts". Depuis les Etats-Unis, patrie de son épouse - qui lui donna en 2008 une petite fille - où il est négociant en vin, Laurent de Villiers attend désormais la décision du juge d'instruction, espérant que celle-ci sera synonyme d'ouverture d'un procès auquel il avait, un temps, renoncé.

Car l'affaire n'est pas simple, tanguant entre sordide conflit familial et épisode gênant politiquement, entre pardon et trahison.

Selon la plainte qu'il a déposée, Laurent de Villiers impute à son frère, de six ans son aîné, des viols commis sur sa personne entre 1993 et 1996 (Laurent avait alors entre 8 et 12 ans) lors des week-ends dans la propriété familiale en Vendée. S'ensuivit une mise en examen et une mise sous contrôle judiciaire, et la famille commença à se déchirer. A l'exception de sa tante, Laurent doit affronter les siens, qui le présentent comme "fragile et capable de mythomanie", ce que démentent les expertises psychiatriques pratiquées.

Début juin 2007, sur les lieux mêmes des supposées agressions, les deux frères se retrouvent : "Guillaume est tombé en pleurs à genoux et m'a demandé pardon. J'ai parlé à mes proches, un par un, je suis parti aux Etats-Unis, soulagé", raconte Laurent de Villiers. Dans la foulée, sans pour autant se rétracter, il se désiste de sa constitution de partie civile, adressant un courrier au juge d'instruction dans lequel il dit privilégier une "réconciliation familiale". Mais le juge ne se satisfait pas de l'explication, compte tenu que la procédure est engagée. "J'ai alors téléphoné à ma famille, se souvient Laurent des faits de novembre 2007, pour lui demander ce que je devais faire vis-à-vis du juge. On m'a dit : "il faut que tu mentes", et que je dise que c'était des bobards contre mon père [si le politicien n'avait pas fait de commentaires, son avocat, en revanche, avait dénoncé des tentatives de déstabilisation, NDLR]. Ce fut le déclic psychologique, j'ai compris que j'étais trahi et manipulé".

Conséquence : en janvier 2008, Laurent se reconstitue donc partie civile. En novembre de la même année, lors d'une confrontation avec son frère, qui n'a jamais cessé de nier les faits, face à un nouveau juge d'instruction, Laurent de Villiers était revenu sur le contenu de sa lettre et avait réaffirmé ses accusations.

Comme le souligne à présent son avocat, Me Jean-Marc Fédida, lequel précise que "cinq expertises psychiatriques concluent à l'extrême crédit des déclarations" de son client : "Le seul événement décisif sera la décision du magistrat instructeur de signer une ordonnance de mise en accusation".

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