Nouvelle recrue du groupe M6, Anne-Sophie Lapix ne va pas chômer à la rentrée. En effet, la journaliste de 53 ans aura droit à deux heures de quotidienne sur RTL et à une interview le dimanche soir à 20 h 20 sur M6.
Mais si Anne-Sophie Lapix a tourné une grande page dans sa carrière et s’enthousiasme désormais pour les nouveaux défis qu’elle va devoir relever, ce n’était pas un choix de sa part. Évincée du journal de 20 heures sur France 2 après huit années de bons et loyaux services, celle qui verra Léa Salamé lui succéder dès le 25 août prochain a pu revenir sur son départ auprès de l’AFP.
"La chose la plus dure, c'est de renoncer à ce qu'on a l'impression de porter comme une mission. Toute la rédaction se sent investie, c'est assez lourd, riche, passionnant et sérieux. Donc, ce qui provoque un sentiment un peu bizarre quand on arrête, c'est que la mission est terminée" a confié Anne-Sophie Lapix, revenant sur son éviction du journal télévisé. Celle qui a été lâchée par des personnes importantes lors de son pot de départ a cependant affirmé ne pas en vouloir à Delphine Ernotte Cunci, la présidente de France Télévisions. "Il ne faut surtout pas vivre avec ce genre de sentiments", a-t-elle confié. Cependant, elle a tout de même avoué ne pas être totalement en accord avec la manière dont son départ a été géré.
"On peut se dire que ça pouvait se faire plus simplement, en toute franchise et rapidement, qu'on n'était pas obligé d'attendre que toutes les mauvaises rumeurs sortent dans la presse. J'aurais préféré que ce soit plus direct et peut-être plus tôt". C’est fin mai que l’annonce a été faite. Toutefois, Anne-Sophie Lapix a révélé que "c’était le bon moment" pour qu’un changement survienne. "Donc je n’en veux à personne, et surtout je ne garde que de bons souvenirs de la rédaction et de cette expérience".
Les rumeurs sur les raisons de son départ n’ont cessé de circuler dans les médias. La plus récurrente évoquait sa manière d’interroger les politiciens lors de ses interviews, jugée parfois agressive. Celle qui a révélé la raison donnée par la direction a alors confié ne jamais avoir eu de remontrances en interne sur sa façon de mener ses entretiens. "Jamais la direction (de France Télévisions, NDLR) n'est venue me dire : “Tu as agacé un politique”. [...] Je comprenais qu'il y avait des plaintes, mais on ne me les a pas répercutées. [...] Mais qu'est-ce qu'il faut faire ? S'arrêter de poser des questions ? Ben non. Je pense que ce n'est pas très grave si un journaliste agace un homme politique".
Anne-Sophie Lapix pourra de nouveau s’illustrer dans l’exercice de l’interview sur M6 à partir du 7 septembre, elle qui dit en être d’ailleurs "ravie".
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