"Né de l'imaginaire d'un vidéaste et d'un musicien, ce super héros est là pour nous sauver du dramatique": il aurait pu boire le bouillon de la catastrophe, mais il a préféré se faire couler un bon bain de cynisme et de loufoquerie.
Contrairement à Capitaine Flam, Balatman, lui est bien de notre galaxie (même si on peut en douter, au premier abord) : il n'envisage pas de sauver l'univers. Ses armes à lui, l'humour et le décalage, en restent au stade du constat, sans langue de bois et sans alarmisme non plus. L'inquiétude sous la gaudriole.
Le premier objet d'observation de cet étrange personnage niçois électro déglingo (découvrez-le sur son MySpace) imaginé par Sylvain Jeanneau et Philippe Balatier - signé, tout de même, chez Edeal Music/Believe - s'est imposé de lui-même : l'eau, l'élément vital par excellence. Et, partant, la question inéluctable : que se passera t-il si l'eau du bain baisse ? Une problématique cruciale abordée avec décalage, que Balatman a exhibée le 22 mars, date de sortie de son single L'O2 mon bain baisse mais aussi de... la Journée mondiale de l'eau.
Quelques années après le terrifiant Respire de Mickey 3D, chacun pourra s'approprier ce refrain nonchalant en méditant sur les petits gestes qui comptent (Balatman montre l'exemple : plutôt que de remplir sa baignoire, il la transporte) :
"Quand l'eau de mon bain baisse/J'ai peur, je flippe, je sers les fesses/C'est la détresse, pas l'allégresse/Pour mon p'tit cul, c'est la sécheresse".
Avant de jeter bébé avec l'eau du bain, découvrez ci-dessus le clip de L'O2 mon bain baisse.
G.J.