Barack Obama, taxé de sexisme : Un commentaire polémique sur une ministre

Orateur et communiquant hors pair, Barack Obama a-t-il cette fois été trop loin ? Jeudi 4 avril, lors d'une réunion de levée de fonds près de San Francisco, le président américain a complimenté la ministre de la Justice de la Californie Kamala Harris... pour son physique. En sa présence, le démocrate a ainsi déclaré qu'elle était "brillante, engagée, stricte", mais a également ajouté : "Il se trouve aussi qu'elle est, de loin, la plus belle ministre de la Justice du pays".

Une petite phrase à laquelle n'ont pas vraiment goûté de nombreux éditorialistes, qui n'ont pas manqué de durement critiquer Barack Obama pour avoir mis en avant le physique de Kamala Harris. "Ce n'est pas un compliment. Et pour un président qui est devenu un modèle culturel pour ses partisans (...) l'exemple qu'il donne est scandaleux", a jugé Jonathan Chait du New York Magazine.

Face au tollé provoqué par ses déclarations, Barack Obama a toute de suite appelé la ministre dans la soirée pour "présenter ses excuses en raison de la distraction provoquée par ses déclarations", selon son porte-parole Jay Carney. "Ce sont de vieux amis (...) et il ne voulait d'aucune façon minimiser les succès professionnels de la ministre, ni ses capacités (...) il est parfaitement conscient des difficultés que continuent à rencontre les femmes sur leur lieu de travail et il estime qu'elles ne devraient pas être jugées sur leur physique", a-t-il ajouté.

Une affaire qui intervient alors que son épouse Michelle Obama s'est-elle aussi fait remarquer pour un lapsus étonnant. Sur la chaîne locale WCAX, la First Lady, qui lutte toujours contre l'obésité des enfants, avait expliqué qu'il n'était pas toujours facile d'être une "mère célibataire très occupée", avant de vite se reprendre. "Je ne devrais pas dire célibataire. En tant que mère très occupée. Des fois, avec un président comme mari, on peut se tenir un peu célibataire. Mais il est là", avait-elle ajouté pour se rattraper. À croire que tout n'est pas si rose chez les Obama...