David Pujadas molesté : France Télé monte au créneau !
Publié le 9 octobre 2010 à 09:33
Par Guillaume J.
David Pujadas est pris à parti dans Fin de concession, de Pierre Carles, taxé d'être à la solde des puissants et insulté par Jean-Luc Mélenchon. France Télévisions répond et défend son journaliste... David Pujadas est pris à parti dans Fin de concession, de Pierre Carles, taxé d'être à la solde des puissants et insulté par Jean-Luc Mélenchon. France Télévisions répond et défend son journaliste...© Abaca
David Pujadas est pris à parti dans Fin de concession, de Pierre Carles, taxé d'être à la solde des puissants et insulté par Jean-Luc Mélenchon (photo). France Télévisions répond et défend son journaliste...
David Pujadas est pris à parti dans Fin de concession, de Pierre Carles, taxé d'être à la solde des puissants et insulté par Jean-Luc Mélenchon. France Télévisions répond et défend son journaliste...
Extrait du documentaire de Pierre Carles, Fin de concession
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Chez France Télévisions, où la cellule communication de crise a déjà bien du pain sur la planche avec le dossier Delarue, on serre les rangs. Mais voici venir Fin de concession, documentaire critique de Pierre Carles qui questionne l'indépendance des chaînes de télévision française. Si l'enquête ne sera diffusée qu'en fin de mois (le 27 octobre), les réactions en chaîne ne se font pas attendre : des premiers extraits dévoilés, TF1 a hérité son Montebourg (le cadre du PS a Nonce Paolini dans le collimateur), et France Télévisions à son Mélenchon.

La cible de Jean-Luc Mélenchon, leader du Parti de gauche et député européen : David Pujadas, qu'il taxe d'être à la solde des "puissants" et de prendre systématiquement la position du pouvoir politique ou économique.

L'extrait de Fin de concession illustrant le propos est éloquent : en plein conflit social dans l'usine Continental de Clairoix, en avril 2009, Pierre Carles prend pour preuve de la servilité de David Pujadas un échange entre le journaliste et un des protagonistes. A un délégué CGT de l'usine Continental de Clairoix, il demandait, en avril 2009 : "Regrettez-vous ces violences ?" (Et le syndicaliste de répondre : "Que sont quelques carreaux et ordinateurs cassés à côté de milliers de vies brisées ?"). En découvrant ces images, Mélenchon réagit en ces termes peu mesurés : "Salaud, va !", puis "larbin, arrête ça me dégoûte...", mettant clairement en cause l'orientation du journaliste. Il s'explique ensuite : "C'est toujours les mêmes mécanismes, comme ce que vous avez vu avec Pujadas : 'Vous regrettez la violence, hein ? Humiliez-vous. Prosternez-vous. Baissez la tête. Baissez les yeux'. C'est ce que nous ont toujours dit les puissants. Et eux, ce sont leurs laquais (les journalistes, ndlr). Et les laquais, en imitant les vices de leurs maîtres, ils ont l'impression de s'approprier leur puissance. Et eux c'est ça, c'est seulement ça qu'ils savent faire !"

Dans les heures qui ont suivi, France Télévisions s'est insurgée contre les insultes formulées par le député socialiste, émettant vendredi soir un communiqué prenant la défense de son présentateur du JT, mais défendant également la déontologie des rédactions du groupe :

"La Direction des rédactions de France télévisions s'élève contre les propos insultants de Mr Mélenchon relayés par une vidéo qui portent atteinte à l'honneur et à l'intégrité professionnelle de David Pujadas et, au-delà, au travail des journalistes de France télévisions. David Pujadas a tout le soutien et toute la confiance de la Direction. Les critiques comme la contradiction nourrissent le débat démocratique, pas l'anathème. Nous rappelons que Mr Mathieu, délégué CGT de Clairvoix a pu s'exprimer dans le cadre du 20H00 en répondant aux questions de David Pujadas ce qui démontre que France 2 comme toutes les chaînes du service public tient aux principes du pluralisme et de l'équité. Ce sont ces valeurs qui fondent la démarche de nos rédactions. Nous continuerons sur cette voie, la seule qui a permis aux journaux de France 2 de gagner la confiance d'un nombre croissant de téléspectateurs ces dernières années."

Un plaidoyer qui aura toutefois du mal à faire oublier que ce n'est pas la première attaque de ce type subie par David Pujadas. Au début de l'été, le journaliste avait été agressé devant le siège de France Télévisions par un groupe d'individus décidés à lui remettre le Prix de la Laisse d'or du journaliste le plus servile, au titre de "son amour des euros (12 000 euros de salaire mensuel), sa haine des syndicalistes et son dévouement pour les puissants". Un coup d'éclat qui avait été filmé par Pierre Carles (était-ce orchestré pour les besoins du documentaire ? Si tel était le cas, ne serait-on pas plus dans l'acharnement que dans l'investigation ?) et qui pourrait figurer dans Fin de concession.

A suivre...

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