Quand elle foule le plateau, Apolline de Malherbe paraît maîtriser le tempo : voix assurée, questions précises, rythme soutenu. Mais ces compétences et cette énergie n’ont pas surgi par hasard. Formée à Sciences Po, passée par le journalisme politique, ancienne correspondante à Washington, auteure d’un essai remarqué, elle incarne aujourd’hui une figure incontournable des matinales françaises.
Après des débuts à l'antenne de BFMTV, puis un passage par Canal +, c’est fin août 2020 qu’elle prend les rênes de sa propre matinale, et marque un tournant : une femme, à l’aube, aux commandes d’un créneau jusque‑là dominé par des voix masculines. Mais cette ascension cache aussi un quotidien hérité des coulisses : des matins à rallonge, des dossiers serrés, des réveils avant l’aurore… et la fatigue qui s’accumule.
Depuis 2020, l'émission Apolline Matin sur RMC Story permet à Apolline de Malherbe de piloter sa propre matinale. Chaque matin, dès 7 h, elle enchaîne interviews, débats et actualité chaude, tout en jonglant avec ses autres engagements télé. Dans un entretien accordé au podcast Conversation avant la fin du monde diffusé sur YouTube, la journaliste s’est confiée sur son quotidien pour le moins exigeant : "J'aime me lever tôt. Je pense que sinon j'aurais pas fait ce métier. Je te dis pas que ce n'est pas une souffrance, il y a des moments où effectivement, quand on est en novembre, qu'on a changé d'heure, qu'il fait gris et froid, ce n'est pas facile, mais ce n'est pas une souffrance. J'aime ce rythme, la liberté que ça me procure."
Elle a aussi détaillé comment elle gère la fatigue au fil de la journée : "Je n'ai pas de morning routine, je prends les choses comme elles viennent. Quand je suis fatiguée, mon habitude est de ne pas lutter. Je peux m'endormir n'importe où, j'ai des boules‑quies dans mon sac. Je me mets en boule, parfois même assise, allongée sous mon bureau. Je fais des siestes de 5 mn, 20 mn max, mais j'en fais parfois plusieurs dans la journée." Enfin, sur le sport, elle conclut avec simplicité : "Pas ailleurs, je ne fais pas de sport. Je fais du vélo, mais pas en mode ultra‑sportif."
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