Cela faisait deux ans que les fans de Joséphine, ange gardien étaient privés d'inédits sur TF1. Mais la chaîne diffusera enfin un nouvel épisode le 29 décembre prochain, en prime time, ce qui signera alors le retour de Mimie Mathy dans son rôle emblématique qu'elle porte depuis déjà 28 ans.
Intitulé Les sirènes, cet épisode emmènera Joséphine à la rencontre de Lisa, une maman qui élève seule sa fille de 17 ans et qui va se lancer dans une aventure incroyable. Un rôle interprété par Jennifer Lauret, figure de Demain nous appartient. En interview pour Purepeople, Mimie Mathy nous raconte les coulisses de ce tournage et fait le point sur la belle longévité de la fiction marquée par de merveilleux souvenirs. Rencontre.
Vous êtes de retour avec un inédit de Joséphine, ange gardien après deux ans d’absence. Pourquoi autant de temps d'attente pour revenir sur nos écrans ?
Alors ça, je ne sais pas. Il faudrait demander à la chaîne. Je pense que ce sont des raisons qui sont complètement indépendantes du côté artistique. Moi, je trépignais parce qu'on a quatre épisodes en réserve, dont celui-là. Donc, je suis contente qu'enfin les inédits reviennent pour changer des multiples rediffusions de TF1.
Comment s’est passé le tournage de cet épisode ?
C'était très aquatique, je vais dire. Surtout pour mes camarades comédiens qui sont censés être l'équipe de natation synchronisée que forme Jennifer Loret. Parce que tous les week-ends, pendant que nous, on se reposait et qu'on apprenait nos textes, eux, ils allaient faire huit heures de piscine par jour pour travailler cette choré et s'entraîner dans une spécialité qui n'est pas du tout la leur. Et chapeau, parce que même le tableau final est magnifique, il y a un mélange d'une équipe de natation synchronisée pro, bien sûr, mais ils participent énormément aussi. Ils ont fait toute la choré et c'est tout à fait honorable pour des amateurs qui n'ont qu'un mois d'entraînement dans les pattes.
Jennifer Lauret apparaît dans cet épisode. Comment s’est passée votre collaboration ?
On est toujours très heureuses de se rencontrer. C'est une petite bonne femme pétillante, incroyablement énergique et c'est une bombe d'énergie, elle est incroyable. Elle a quatre filles, elle est mince comme un fil. Elle est à la fois maman, comédienne, femme, épouse. Elle est géniale. C'est une tornade d'énergie et c'est quelqu'un que j'aime beaucoup, qui a commencé très jeune et puis elle est toujours là. Vraiment, je l'aime beaucoup.
Quel regard vous portez sur la nouvelle génération de comédiens qui vous rejoint en plateau ?
Je suis toujours ravie et je suis surtout fière de ce que fait notre casting directeur Claire parce qu'elle arrive à trouver des jeunes. Elle arrive chaque fois à trouver des jeunes qui ne sont pas connus, qui sont à leur première ou leur deuxième apparition télé et qui sont formidables de professionnalisme et de talent. Je trouve qu'on a un réservoir en France. Il n'y a qu'à voir aussi les séries comme ITC, DNA, tous ces mômes qui arrivent et qui vont exploser, je leur souhaite, et qui ont un talent fabuleux et qui sont assez drôles. J'ai toujours l'impression d'être la maman qui accueille les petits. Je leur dis qu'on va passer un mois ensemble, qu'on se tutoie. J'essaie de les mettre à l'aise et de les mettre en confiance. C'est vraiment chouette de partager avec cette nouvelle génération dont j'ai fait partie il y a très longtemps.
D’autres épisodes sont d’ores et déjà en boîte. Que pouvez-vous nous dire à leur sujet ?
Ils sont tous les trois formidables, parce que je trouve que j'ai été entourée par des partenaires super. Il y en a un qui s'appelle "La guerre des papas" avec Jérémy Banster, Shirley Bousquet et Bruno Debrandt qui raconte l'histoire d'un papa absent, volage et très dispersé, qui revient et qui s'étonne que sa femme se soit casée avec quelqu'un d'autre. Donc ça va être cette rivalité entre les deux. Et Bruno Debrandt et Jérémy Banster sont à mourir de rire, mais en même temps on traite de ce sujet des papas absents qui reviennent et qui s'étonnent d'avoir été remplacés. Et puis le suivant s'appelle "Magique", c'est avec Lannick Gautry. C'est encore l'histoire d'un papa absent. Et le dernier qu'on a tourné en novembre, c'est avec la petite Mayane qui a fait entre autres Danse avec les stars et "Un p'tit truc en plus" et qui avec sa trisomie a apporté à l'épisode un truc fabuleux. Sa maman, c'est Elodie Varlet qu'on a beaucoup vue dans les séries aussi et le papa Franck Sémonin s'est consacré à sa carrière, c'est un genre de Pierre Hermé qui a monté des boutiques de pâtisserie partout mais qui a oublié qu'il avait une fille qui avait besoin de lui. Ca va être un épisode sur l'inclusion des gens différents et la façon de les accepter tels qu'ils sont en leur réservant une place un peu à part mais une place dans un milieu tout à fait normal. Et cet épisode me tient beaucoup à cœur, j'espère qu'il sera vite diffusé.
La série existe depuis 1997, soit depuis bientôt 30 ans. Comment expliquez-vous son succès et sa grande longévité ?
Il faudrait demander ça aux téléspectateurs mais c'est vrai que de plus en plus, on s'est rabattu sur des vrais sujets de société. Et on essaye de tout faire pour que ça se termine bien, par la parole, par la persuasion, par la discussion, ce qui est le plus important dans une vie. Parce qu'on a tous des anges gardiens autour de nous, il suffit de les voir mais le plus important dans une vie c'est de parler, de dire ce qui ne va pas, de se faire aider par les gens qui nous entourent simplement. Moi je sais que mes anges gardiens ça a été mes parents qui auraient pu me cloîtrer, me calfeutrer, me protéger et qui m'ont dit : ‘ok t'es différente mais tous les autres sont différents donc fonce vers ta vie’. Et je crois que c'est le pouvoir de Joséphine. C'est d'amener par la discussion et par la réflexion les gens à comprendre qu'ils sont peut-être passés à côté de quelque chose. Que s'ils se concentrent un peu sur le vrai but de leur vie et sur leur entourage, ils vont arriver à réaliser leurs rêves.
Avez-vous déjà envisagé d’arrêter Joséphine, ange gardien ?
Pas du tout parce que j'ai la chance d'avoir un personnage qui est unique dans chaque épisode, il n'y a pas de décors récurrents et chaque fois elle endosse un métier différent. Elle a pu être taxi, médecin, prof de gym, entraîneur de rugby… elle a tout fait Joséphine. Elle est même partie en Thaïlande et au Maroc et je crois que c'est ce qui fait que je ne me lasse pas. Et puis, j'ai la chance chaque fois d'avoir des partenaires différents, d'avoir envie de leur donner la niaque pour qu'ils soient bien dans l'épisode, je suis un peu la maîtresse de maison qui reçoit ses invités, que ce soit des comédiens confirmés ou les petits jeunes qui démarrent. Et puis tant qu'on trouvera des histoires qui plaisent et qui me plaisent à moi et qui plaisent à la prod, on continuera. Il y a un moment, je ne vais pas non plus fêter mes 100 ans avec Joséphine mais pour l'instant, il n'est pas question d'arrêter.
En près de 30 ans, quel est le plus beau moment de tournage que vous gardez ?
C'est vrai qu'en Thaïlande, c'était extraordinaire parce qu'on était à peu près 5 comédiens français, c'est tout, et tout le reste de la distribution jouait en thaïlandais. J'étais avec un petit gamin que je sauvais de la rue et donc lui parlait en thaïlandais, il ne parlait absolument pas anglais ni français. Il avait 7 ans, il ne me connaissait absolument pas mais on a été liés parce qu'on se tenait beaucoup la main et quand il me disait ses phrases en thaï, une fois qu'il avait fini, il m'appuyait sur la paume et moi je faisais pareil avec mes phrases, donc il savait que c'était à lui. C'était un exercice périlleux mais c'était vraiment très chouette. Mais j'en ai plein de souvenirs magnifiques. J'adore aussi quand on fait les épisodes historiques, comme celui qui se passait pendant la résistance parce que j'ai toujours rêvé de jouer une résistante. Et voilà, chaque épisode a son charme.
Et au contraire, y’a-t-il eu des tournages plus difficiles ?
Il n'y en a pas eu vraiment de difficiles mais après, il y a eu un ou deux metteurs en scène qui étaient peut-être plus durs. J'ai toujours considéré qu'on faisait un métier qui s'appelle jouer la comédie donc si c'est le drame sur un plateau, ça ne va pas du tout. Donc avant tout, on reste professionnel, on sait son texte mais on est là pour s'amuser aussi et si on s'amuse en travaillant, on amusera le téléspectateur. Donc les quelques fois rares où il y a eu des couacs, ça ne s'est pas renouvelé, c'était au revoir et à bientôt.
Si vous aviez les pouvoirs de votre personnage Joséphine, que feriez-vous ?
Il y a tout à faire mais avant tout, déjà ce que je souhaite à tous c'est la santé, l'énergie et que tous les gens que j'aime aillent bien autour de moi : mes enfants, mes petits-enfants, mes amis, mes sœurs, enfin ma famille et les gens que j'aime. Et puis si on pouvait trouver une solution à ce chaos français et mondial actuel, si on pouvait calmer Poutine, si on pouvait dégager Trump, si on pouvait faire trois trucs qui fassent que le monde aille mieux… Je pense que Joséphine aurait beaucoup de boulot si elle était vraiment Joséphine.
Avez-vous d’autres projets ?
Il y a d’autres épisodes de Joséphine, ange gardien qui sont en préparation mais c'est l'équipe de prod qui est en train de gérer ça. Moi je suis en pleine écriture, je ne sais pas ce que ça donnera, ou un spectacle ou un livre, mais en tout cas je me suis remise devant mon ordinateur. Et puis il y a un beau projet aussi qui se profile, une autre série mais je vous en dirai plus quand ce sera acté. C'est un joli projet qu'on m'a proposé en tout cas et qui me séduit beaucoup donc je croise les doigts et je me le souhaite pour 2026.
Si vous pouviez vous adresser au public qui vous est si fidèle, que lui diriez-vous ?
Je dirais avant tout merci pour cette confiance, pour cette fidélité, merci d'avoir accepté ma taille, ma différence sans en tenir compte. Il y a toujours les râleurs et les grincheux qui n'aimeront pas mais merci de m'avoir fait confiance et merci d'avoir compris que la différence n'est jamais rédhibitoire ni synonyme de méchanceté ou d'aigreur. Et je crois que grâce au personnage de Joséphine, j'ai pu faire passer ce message et si ça a ouvert les yeux de plein de gens sur toutes les différences, quelles qu'elles soient, je trouve ça fabuleux. Il ne s'agit pas de faire que des films avec des personnes de petite taille, il s'agit juste de s'accepter tous, on est un melting pot de gens complètement différents.
Contenu exclusif ne pouvant être repris sans la mention Purepeople.
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