





Ibrahim Maalouf avait fait l’objet d’accusation d’agression sexuelle sur mineure il y a plusieurs années. S’il avait été condamné en 2018 à quatre mois de prison avec sursis et à une amende de 20 000 €, la cour d’appel de Paris avait finalement relaxé la musicien en juillet 2020 : “La preuve matérielle des faits n’est pas rapportée. Ce qui ne signifie pas que l’adolescente a menti mais que sa vérité n’est pas partagée en l’absence d’éléments suffisamment pertinents, précis et concordants” indique la cour.
Quatre ans plus tard, Ibrahim Maalouf était choisi pour faire partie du jury du prestigieux festival de Deauville. Un rôle qui lui a finalement été retiré par la directrice Aude Hesbert en raison de la “contestation très forte” et des “réactions sur les réseaux sociaux et dans les médias” qu’avait suscitées sa participation, créant ainsi “un malaise dans l’équipe” du festival.
Ces explications n’ont pas vraiment été du goût d’Ibrahim Maalouf qui, relaxé par la justice, ne voyait pas la raison d’être écarté du festival pour les raisons qu’il l’ont conduit à faire face au tribunal. C’est la raison pour laquelle il a décidé d’assigner le festival de Deauville en justice et de réclamer une somme de plus de 500 000 € selon BFM TV.
On a recours à la justice, le trompettiste père de 3 enfants compte “réclamer réparations de plusieurs préjudices. À commencer par le manque à gagner économique” écrit BFM TV. L’artiste évoque le nombre de concerts et de représentations qu’il n’a pu honorer car censé se trouver sur le festival pendant plusieurs jours. Le préjudice est estimé à plus de 340 000 € auxquelles s’ajoutent 150 000 € “au titre du préjudice moral et réputationnel” ainsi qu’une certaine somme pour les frais d’avocat.
Une audience est prévue mi-avril pour “tentative de conciliation” à laquelle personne ne croit. L’avocat du festival de Deauville, Me Patrick Maisonneuve, indique que les organisateurs du festival sont “en désaccord total avec les demandes formulées par Ibrahim Maalouf.” Quant à Me Fanny Colin, avocate d’Ibrahim Maalouf, “il est regrettable que le festival de Deauville s’entête à ne pas reconnaître sa faute.”