Dans la famille Foïs, je voudrais la petite soeur. Si Marina Foïs brille sur les tapis rouges et excelle au sommet du box-office, sa cadette Giulia Foïs a choisi la voie du journalisme, spécialisée des questions sociétales, en particulier liées aux femmes, à leurs droits et au féminisme. Lors du procès des viols de Mazan en 2024, on se souvient notamment du coup de gueule qu’elle avait poussé contre la culture du viol. À propos du geste de Gisèle Pélicot de rendre son procès public, elle avait déclaré : "C’est d’un courage, je dirais presque inqualifiable tellement il est immense donc merci et bravo à elle. Nous, on vous doit quelque chose. On voit doit ce procès (…) Je souhaite de tout mon coeur et de toutes mes forces qu’avec cette affaire sordide, dégueulasse, j’espère véritablement qu’on puisse enfin faire le procès de la culture du viol."
Mais aujourd’hui, Giulia Foïs va devoir mener un autre combat. Après vingt-cinq ans à l’antenne de France Inter, la journaliste a été évincée brutalement de la radio. Son émission En marge diffusée le samedi soir n’a pas été reconduite pour cette rentrée. Sous le choc, la soeur de Marina Foïs a pris la parole dans le journal L’Humanité le 4 septembre dernier et a déclaré avoir saisi les prud’hommes : "J’ai 25 ans d’ancienneté [à Radio France, ndlr], avec de multiples CDD d’usage, et l’émission s’arrête sans aucun motif, et sans proposition derrière", déplore l’écrivaine française. Sa défense entend obtenir réparation pour 'cette exclusion brutale et ses préjudices'. Une décision d’autant plus difficile à avaler, étant donné qu’elle était en négociation avec la direction : "Nous venons de passer quatre mois à essayer de trouver une solution amiable. J’ai été très gentille jusqu’à présent, je n’ai rien dit, ni sur les réseaux, ni à la presse. Parce que j’ai choisi de leur faire confiance. Je pensais que mes années d’antenne avaient permis de construire des relations solides, et transparentes."
© BestImage, Bruno Bebert / Bestimage
De son côté, France Inter justifie sa décision par un choix éditorial. "Aucun argument économique n’a été avancé pour justifier cette décision, pas plus que l’audience de l’émission, mais la volonté de renouveler l’offre éditoriale le samedi soir", a indiqué la direction à l’AFP. L’émission En marge a déformais été remplacée par le magazine musical Tapage de Camille Diao. Si la radio se défend d’avoir fait plusieurs propositions précise à Giulia Foïs, toutes refusées, cette dernière parle plutôt de "propositions floues". Comme indiqué par nos confrères de Puremédias, en novembre 2024 l’ancienne productrice Noëlle Bréham avait obtenu gain de cause après son licenciement, les prud’hommes ayant requalifié l’ensemble de ses CDD en CDI.
player2