Il a été maire RPR de Paris de 1995 à 2001. Élu historique du Ve arrondissement de Paris, Jean Tiberi nous a quittés. Premier adjoint de Jacques Chirac, à qui il a succédé à l’Hôtel de Ville, il avait 90 ans. Il est mort, comme l’a annoncé sa lointaine successeur à la mairie du Ve, ce mardi 27 mai. C’est alors que Jacques Chirac devient Président de la République que Tiberi s’installe à l’Hôtel de Ville. Battu par Bertrand Delanoë en 2001, Jean Tiberi était redevenu maire du Ve arrondissement jusqu’en 2014.
"J'apprends avec beaucoup de tristesse la disparition de Jean Tiberi qui fut quatre mandats durant le maire engagé du 5e arrondissement", a écrit la maire Horizons Florence Berthout sur le réseau X.
L’homme a aussi été brièvement ministre. Il était en effet secrétaire d’État chargé des industries alimentaires dans le gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, durant l’année 1976. Sa carrière politique aura aussi été marquée par une affaire judiciaire : celle des faux électeurs de la mairie du Ve arrondissement. Une affaire qui lui a valu dix mois de prison avec sursis, 10 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité. Sa peine a été considérée comme définitive après le rejet, en 2015, de son pourvoi en cassation.
Impossible de parler de Jean Tiberi sans mentionner son épouse. "La politique ? Jamais de la vie !" C’est la réaction de Xavière Tiberi lorsqu’elle apprend, au début des années 1960, que son mari, jeune magistrat, a été repéré par un ténor gaulliste et va intégrer son équipe. Cette fille de pâtissiers corses engagés à gauche n'a jusqu’ici vu que le mauvais côté de la politique. À Corte (Haute-Corse), sa ville, les radicaux-socialistes perdaient toujours, se souvient Le Monde. Et pourtant, le jeune couple va s’y résoudre. Mais malgré son engagement, Jean Tiberi a toujours su conjuguer vie politique et vie familiale. Il laisse derrière lui son épouse, Xaviere Tiberi, née Casanova, dont il a eu un fils, Dominique, qui est conseiller à Paris, et une fille, Hélène.