Médaille d'or de la SACEM en 2009 pour récompenser 60 ans de carrière, Juliette Gréco n'en a pas fini avec cette chanson française dont elle incarne la nature la plus libre et insoumise, moderne avant l'heure. Le 23 janvier, la dame en noir au regard insondable sort un nouvel album intitulé Ça se traverse et c'est beau. Le thème est celui des ponts, "les ponts de Paris, les ponts des poètes et des jeunes gens pressés, les ponts des amoureux et des suicidés, les ponts des aubes lumineuses et des jours noirs", explique Universal sur son site internet.
Juliette Gréco chante les mots Jean-Claude Carrière, Philippe Sollers, Marie Nimier, François Morel et Antoine Sahler (qui signaient récemment Face B pour Maurane), ou encore Amélie Nothomb. Au cours de sa carrière, Gréco a beaucoup chanté ceux de son ami Allain Leprest, qui s'est donné la mort cet été... Pour interpréter ces nouvelles chansons en sa compagnie, Juliette Gréco a invité Melody Gardot, Féfé et Marc Lavoine. Des extraits sont à découvrir sur la page Facebook de l'artiste.
Ce nouvel album fait suite à Je me souviens de tout, sorti en 2009, et pour lequel elle faisait appel à Olivia Ruiz, Miossec et Abd Al Malik. Juliette Gréco a toujours su s'entourer. Le 5 février, jour de son 85e anniversaire, ARTE lui rendra hommage avec la diffusion d'un documentaire inédit puis d'un concert capté à l'Olympia en 2004. Le lendemain, Juliette Gréco chantera au Châtelet pour trois représentations exceptionnelles.
Avant ce grand retour sur scène, Juliette Gréco vous proposera un grand retour en arrière. Le 11 janvier, elle publiera chez Flammarion une nouvelle autobiographie baptisée Je suis comme ça. L'artiste y partage ses souvenirs, et ils sont nombreux : de Jean-Paul Sartre qui la fait chanter en premier, à Serge Gainsbourg qui lui écrit La Javanaise, de Boris Vian à Françoise Sagan, Marguerite Duras et Jacques Brel, ils ont tous croisé la route de la Gréco. Elle aimera passionnément Miles Davis, épousera Michel Piccoli, puis son pianiste, Gérard Jouannest, qui l'accompagne toujours. Cela en fait des belles histoires à nous raconter sur Paris, et l'amour aussi.
