






L'actuel maire de Nice Christian Estrosi et son épouse la journaliste Laura Tenoudji ont connu des jours meilleurs... Et pour cause comme l'a rapporté Le Figaro ce jeudi 3 avril 2025, le parquet de Marseille enquête à ce jour sur les conditions de financement et d'organisation de deux événements qui se sont tenus à Nice, dont l'Eurovision Junior diffusé il y a deux ans sur France 2. En plus de la célèbre ville, la mairie ainsi qu'une filiale de France Télévisions à Paris ont été perquisitionnées dans le cadre de ces investigations impliquant l'édile et la chroniqueuse de Télématin, a confirmé le procureur de Marseille, Nicolas Bessone à nos confrères.
Depuis août 2024 concernant le "Nice Climate Summit" et l'Eurovision Junior 2023, une enquête est ouverte pour "prise illégale d'interêts" avec "recel" de celui-ci, "détournement de fonds publics", "faux en écriture publique ou authentique par personne dépositaire de l'autorité publique" et usage de celui-ci, avait affirmé le parquet de la cité phocéenne au quotidien, l'été dernier. Christian Estrosi est accusé d'avoir accordé des subventions à ces deux grands événements alors que la mère de sa fille Bianca était impliquée dans l'organisation.

A rappeler que Laura Tenoudji avait piloté en direct la cérémonie d'ouverture de l'Eurovision Junior à l'hôtel Negresco en novembre 2023. Avant de se rétracter la pression, la belle-mère de Laetitia Estrosi aurait également dû présenter deux tables rondes du "Nice Climate Summit" coorganisé avec La Tribune. Le montant ces aides indirectes a été évalué à 526 175 euros pour le colloque sur l'environnement et à 605 000 euros pour l'Eurovision. Quant l'avocat de l'édile, il a estimé que son client était "totalement étranger" au fait que sa compagne ait été choisie par France Télévisions pour animer la cérémonie d'ouverture du célèbre concours européen.
De son côté pour sa tâche, Laura Tenoudji a assuré ne pas avoir été rémunérée au-delà de son salaire mensuel de chroniqueuse tout en précisant qu'elle avait accepté l'invitation d'être "ambassadrice la ville de Nice pour l'Eurovision Junior". "Le question du conflit d'intérêts ne se pose donc pas", avait-elle affirmé il y a deux ans à Médiapart. Pour sa défense, France Télévisions a martelé que tous les frais liés à sa participation avaient "été pris à sa charge". "Sous prétexte que je suis la femme de mon mari, on voudrait me retirer le droit d’exercer mon métier et on se permet au passage de me faire passer pour une incompétente", s'était agacée Laura Tenoujdi - dans les colonnes de Nice Matin - et qui se veut "extrêmement prudente avant d’accepter quoi que ce soit à Nice". "Je suis droite dans mes bottes".
Pour ce qui englobe le colloque sur le climat, des élus écologistes du conseil municipal de Nice ont tout bonnement dénoncé la participation de Christian Estrosi au vote d'une convention de partenariat avec La Tribune, sans pour autant mentionner l'implication de Laura Tenoudji. "Ils ont par la suite relevé une mention mensongère qui précise que le maire n’a pas participé au vote... alors que le conseil métropolitain est filmé", apprend-on. En pleine tourmente, la mairie de Nice a réaffirmé qu'elle contestait toute infraction et qu'elle transmettra "l'ensemble des éléments utiles à l'enquête". Dans les colonnes de Nice Matin, une source proche du dossier a souligné que si "les enquêteurs sont revenus une deuxième fois sur ce dossier, c’est qu’ils n’ont rien trouvé la première fois". A noter qu'une première perquisition s'était déroulée à l'hôtel de ville de Nice, l'an dernier. Affaire à suivre...
Christian Estrosi, son épouse Laura Tenoudji et France Télévisions restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à la clôture de l'affaire.