L'affaire Thomas Legrand et Patrick Cohen a éclaté début septembre 2025 après la diffusion d'une vidéo enregistrée à leur insu lors d'une rencontre en juillet avec deux responsables du Parti socialiste. Dans cet enregistrement, Thomas Legrand déclare : "Nous, on fait ce qu'il faut pour Dati, Patrick [Cohen] et moi", une phrase interprétée par certains comme une preuve de collusion entre les journalistes et le PS pour nuire à la ministre de la Culture, Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris en 2026.
En réaction, France Inter a suspendu Thomas Legrand de l'antenne à titre conservatoire. Les deux journalistes ont annoncé leur intention de porter plainte pour enregistrement illégal et atteinte à leur vie privée. La polémique a alimenté les critiques sur la partialité de l'audiovisuel public, certains y voyant une instrumentalisation politique des médias publics.
Ce mercredi 10 septembre, un autre journaliste bien connu des Français, à savoir Benjamin Duhamel, a réagi à cette affaire sur le plateau de Quotidien. "Je n'ai pas l'impression qu'ils établissent des stratégies (...) Mais il n'y a pas de déni à avoir, Thomas Legrand a eu cette phrase malheureuse sur Rachida Dati, il l'a regrettée, il s'est excusé auprès de la rédaction (...) Bien sûr que cela peut avoir des effets sur la manière dont les Français perçoivent tout cela. (...) Mais ce sont des bons journalistes, qui m'ont donné envie de faire ce métier, Thomas en le lisant, et Patrick à la radio, qui m'a donné envie d'en faire, et d'aller sur France Inter.", a-t-il déclaré, dans un discours assez nuancé donc.
Et comme l'a rappelé le fils de Nathalie Saint-Cricq Patrice Duhamel, Thomas Legrand a publiquement reconnu une "tournure malheureuse", tout en insistant toutefois sur le caractère décontextualisé des extraits diffusés. "Nous sommes face à une violation manifeste de la vie privée", a de son côté souligné Patrick Cohen, pour rappel chroniqueur chez C à vous.
A noter enfin qu'Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, a expliqué sa décision de suspendre Thomas Legrand par la nécessité de "protéger l’antenne" contre toute suspicion de parti pris. Patrick Cohen, qui a récemment investi dans une région très prisée par les stars, conserve ses interventions, la direction estimant qu’il ne tenait pas de propos compromettants dans ces vidéos.
player2
player2
player2
player2
player2
player2
player2