Tout a commencé début septembre, lorsque L'Incorrect publiait une vidéo datant de juillet dernier. La scène se déroule dans un restaurant parisien où Thomas Legrand et Patrick Cohen, deux journalistes de France Inter, sont attablés auprès de deux responsables du Parti socialiste. "Nous, on fait ce qu'il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi", avait ainsi déclaré le premier, alors critiqué pour son manque de neutralité, puis suspendu à titre conservatoire par France Inter avant que cette affaire ne soit fortement commentée. Et depuis, l'histoire a pris une plus grande tournure et a donné naissance à une guerre opposant CNews et Europe 1 au service public, à travers France Télévisions. C'est dans ce contexte que Pascal Praud révèle une information vendredi 19 septembre 2025, sur le plateau de L'heure des pros, programme diffusé en simultané sur CNews et Europe 1.
Peu après 9 heures, Pascal Praud prend la décision d'évoquer un sujet jusqu'alors resté privé. "Un éditorialiste qui vient régulièrement sur CNews est allé sur France Inter. Il a été pris à partie par Patrick Cohen d'une manière assez virulente avec des mots qui ont été échangés et qui étaient assez forts", déclare l'animateur dont la compagne Catherine occupe un haut poste. Sans jamais divulguer l'identité de l'éditorialiste en question, il poursuit : "Ces mots étaient tellement virulents, tellement forts que le directeur de la rédaction de France Inter, Philippe Corbé, s'est excusé. Et tous les gens de la radio se sont excusés du comportement de Patrick Cohen." Une scène qui "s'est passée cette semaine, dans les couloirs de France Inter", assure-t-il. Et d'ajouter : "Donc voilà le climat qui règne aujourd'hui avec ce monsieur mal élevé, mal embouché, qui parle mal aux uns et aux autres. Et qui ne supporte pas qu'on l'attaque."
Rappelons qu'après que l'affaire a été rendue publique, Patrick Cohen s'était exprimé sur le plateau de C à vous (France 5) : "Ces rencontres font partie de mon métier : les journalistes échangent avec les politiques de tout bord, ils prennent des cafés, parfois des déjeuners pour obtenir des informations et nourrir leurs papiers ou leurs éditos." Par ailleurs, le duo Legrand-Cohen a adressé "par voie d'huissier une sommation pour obtenir les rushs". Aussi, Anne-Elisabeth Lemoine avait indiqué que le comité d'éthique de France Télévisions n'avait rien eu à reprocher à son chroniqueur. De son côté, Thomas Legrand, alors invité de Quotidien (TMC) jeudi 18 septembre, avait évoqué l'affaire et taclé CNews, où il considérait qu'"il n'y a plus de reportage, ils ne font que du commentaire".
Par ailleurs, Delphine Ernotte, patronne de France Télévisions, avait qualifié CNews de chaîne "d'extrême droite". Avec Sibyle Veil, présidente de Radio France, elle avait envoyé une lettre à l'Arcom dans laquelle elles dénonçaient une "campagne de dénigrement" des médias du groupe Bolloré, dont CNews et Europe 1. A travers un communiqué, Arnaud Lagardère, gérant de Lagardère Radio qui détient Europe 1, ainsi que CNews ont répondu aux "attaques excessives" dont il estime être la cible. Arnaud Lagardère pointe ainsi "une fébrilité surprenante de la part de ces responsables de services publics et sont une manœuvre grossière de victimisation quand l’heure devrait être aux explications après l’affaire Cohen Legrand" quand la chaîne d'information évoque "des attaques qui ne font qu’illustrer la gêne que suscite chez ses concurrents le succès de Cnews", présentée comme leader habituel d'audience parmi les chaînes d'information.
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