Un couple se bâtit souvent sur des points communs. Celui que forment Pascal Praud et sa compagne Catherine Bancarel n’échappe pas à la règle. Entre le journaliste star de CNews et sa moitié, l’histoire débute il y a tout juste dix ans si l’on en croit un tendre message posté par l’animateur sur Twitter en 2019. "La femme que j’aime a 51 ans. Elle est née en 1967. Je l’ai rencontrée en 2015 – en fait on s’était déjà vus dans les années 80. Elle est belle, intelligente, sensible, drôle et tout et tout. J’ajoute que sa peau est douce. Voilà", écrivait-il.
Qu’est-ce qui a donc rapproché ces deux cœurs ? Un double fil rouge : le sport, d'abord, colonne vertébrale de leurs parcours respectifs, et Nantes, ensuite, la ville qui a façonné leur histoire. L’un comme l’autre y ont trouvé une identité, une passion, et même une partie de leur destin professionnel.
Pascal Praud est né en 1964, il y a tout juste soixante et un ans ce 9 septembre 2025, dans la capitale de la Loire-Atlantique. C’est là qu’il grandit. Là qu’il fait ses premiers pas, crampons aux pieds sur un terrain de foot. En minimes, il était licencié au FC Nantes, s’entraînait plusieurs fois par semaine et disputait ses matchs le dimanche. C’est d’ailleurs sa passion pour ce sport qui va l’emmener vers la télé. Il y fait sa première apparition à 14 ans à peine, en mai 1979. Après une victoire des Canaris face au Nancy de Michel Platini, il s’était faufilé devant les caméras de Téléfoot aux côtés d’Henri Michel, capitaine des Nantais. Cette passion pour le ballon rond l’accompagnera toute sa vie. Il en fera d’ailleurs son métier de journaliste, lui qui, de 1988 à 2008, parlera football sur TF1, aux côtés du regretté Didier Roustan.
Catherine Bancarel, quant à elle, est née aux Sables-d’Olonne mais a grandi à Nantes, dans le quartier populaire de Bellevue. Comme son futur compagnon, elle a très tôt été biberonnée au Football Club de Nantes : "J’ai assisté au premier match à La Beaujoire après le départ de Marcel-Saupin (ancien stade des Nantais NDR), un 17 août 1984 face à Toulon", se souvenait-elle dans un portrait que lui consacrait La Charente Libre en juillet 2022. C’est toutefois dans un autre sport à ballon qu’elle s’est illustrée : le basket. Elle a porté les couleurs du COC La Couronne, ville située dans la banlieue d’Angoulême, avant de rejoindre le célèbre Avenir Basket Club de Limoges où nul n’a oublié ses talents de scoreuse. Une discipline exercée à haut niveau qui lui a appris l’esprit d’équipe, la rigueur et le mental, qui deviendront plus tard sa boussole professionnelle.
Peu à peu, Catherine tourne la page du sport. Titulaire d'un DESS en droit et en économie et d’un master RH décroché à l’Essec, elle s’oriente vers la gestion des ressources humaines. Dès 2001, elle intègre la société Packetis, grande entreprise charentaise de l’emballage carton, où elle restera près de vingt ans. Elle y gère alors pas moins de mille salariés et sept sites de production. "Les qualités de leader que j’ai développées dans une autre activité professionnelle ont trouvé leur prolongement dans le management des sept sites de production installés en France dont je m’occupe. L’entreprise compte mille personnes", détaille-t-elle sur son profil LinkedIn.
C’est à peu près au même moment que Pascal, lui, tente une incursion hors du journalisme. En 2008, il accepte de rejoindre le FC Nantes en tant que directeur général délégué, en charge de la communication et du marketing. "C’était une erreur. Discuter avec les agents, les joueurs, être plongé vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans cette atmosphère, je n’étais pas fait pour ça. Un vestiaire, c’est incompréhensible pour quelqu’un qui n’a pas joué en pro : tu n’as pas les codes, tu n’es pas à ta place et tu n’es pas bon", déclarait-il au Nouvel Obs en juin 2014. Il quitte ses fonctions en 2010, renforcé dans sa conviction que son vrai terrain de jeu, c'est celui des médias. Un terrain qu'il occupe au quotidien dans un rythme effréné qu'il l'oblige parfois à dormir dans sa voiture.
© BestImage, Guillaume Gaffiot/Bestimage
Ironie de l’histoire, c’est Catherine qui, dix ans plus tard, va occuper un poste clé dans le même club. Depuis septembre 2020, elle est la directrice des ressources humaines du FC Nantes. "C’est une entreprise comme une autre… sauf que le résultat sportif est totalement aléatoire. Ce peut être l’euphorie ou la soupe à la grimace", expliquait-elle à La Charente Libre. Pour elle, les valeurs apprises sur les parquets demeurent essentielles pour exercer son métier : esprit collectif, mental, et capacité à tenir face à la pression. "Une DRH doit être une courroie de transmission, dire la vérité, croire en la force collective", ajoutait-elle.
Mais concrètement, DRH d’un club de foot, ça veut dire quoi ? Cela consiste à gérer 230 salariés, dont certains, les joueurs, sont des stars payés des millions d’euros. "Mais personne n’a le boulard chez nous ! L’humilité est une des marques de fabrique d’Antoine [Kombouaré]", nuançait-elle dans La Charente Libre. Et à propos des contrats des joueurs, elle précisait : "C’est surtout le service juridique qui gère, ce ne sont pas des contrats classiques, ils sont homologués par la Ligue de foot." Sa vision ? Gérer des hommes et des femmes ne se fait "pas comme des fichiers Excel. Comme dans une équipe, du plus petit au plus grand, tout le monde doit être considéré".
À l’inverse de son compagnon, son expérience de basketteuse lui a donné les codes pour comprendre et gérer un club de l’élite. "Cela m’a aidée dans la compréhension du fonctionnement d’un club. Je sais aussi comment ça se passe dans un vestiaire, les valeurs…", soulignait-elle, en concluant : "Une entreprise, c’est une équipe et tout le monde est capable de bien faire des choses."
C’est donc entre Paris, où Pascal vit pour son travail et ses émissions, et Nantes, où Catherine exerce ses fonctions, que le couple s’épanouit malgré leur séparation géographique. Ensemble, ils forment une famille recomposée : Pascal est père de quatre filles, issues d’une précédente relation, tandis que Catherine est maman de deux adolescents, rappelait La Charente Libre. Un couple qui, si l’on en croit leurs apparitions sous les flashs des photographes, notamment à Roland-Garros où ils se rendent régulièrement, semble heureux comme au premier jour et extrêmement complice.
Ainsi, dans une chronique parue dans Le Point en juillet 2016, Pascal Praud se confiait-il avec une poésie désarmante sur cet amour naissant : "Il est 18 heures. J’embrasse mon amoureuse. Elle a la peau couleur pain d’épices que lui donne le ciel de Luzéronde." Et d’ajouter : "Je suis né en 1964 et Catherine est née un peu après moi. Nous nous sommes rencontrés il n’y a pas si longtemps. Je l’embrasse et je lui dis qu’elle est belle. Je crois que j’ai 16 ans. Enfin, 16 ans et demi." De 16 à 61, il n'y a finalement qu'une simple inversion de chiffres...

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