






Nicole Avril est une femme de lettres française devenue professeure de lettres avant de se tourner vers le théâtre et l'écriture. En 1972, elle publie son premier roman et rencontre Jean-Pierre Elkabbach la même année. Le couple se marie en 1974 et collabore sur plusieurs projets, dont le livre Taisez-vous Elkabbach ! en 1982. En 2022, un an avant sa mort, le présentateur s'était confié à Gala sur sa rencontre avec Nicole. "Sa voiture était en panne. Un Conseil des ministres que je couvrais s'était terminé en retard. Elle était assise dans un bus et je l'ai aperçue depuis le trottoir. Immédiatement séduit par son allure, je lui ai fait signe de me rejoindre. Oui, j'ai eu ce culot-là", avait-il raconté. Ensemble, ils n’ont pas eu d’enfant mais le journaliste était déjà le père d'Emmanuelle Bach, née en 1968 de sa relation avec Holda Fonteyn. Elle est aujourd’hui une actrice reconnue pour ses rôles au cinéma et à la télévision et a fait ses premiers pas devant la caméra dans les années 1990, en multipliant les apparitions dans divers films. Elle a notamment joué dans Les Clés du paradis (1991) de Philippe de Broca, Petits arrangements avec les morts (1994) et Un dimanche à Paris (1994).
En 1999, elle a décroché le rôle du capitaine Agathe Monnier dans la série policière PJ, diffusée sur France 2, un personnage qu'elle a incarné jusqu’en 2007. Dès 2008, elle a rejoint la distribution d'Un village français où elle a interprété Jeannine Schwartz jusqu’en 2017. À partir de 2013, c’est dans le rôle de Vic qu’on l'a suivie dans la série Clem. Sur sa relation avec sa belle-fille, Nicole Avril a dit quelques mots dans le dernier numéro de Paris Match dans lequel elle s'est longuement confiée, notamment concernant son nouveau livre baptisé "Octobre" qui paraitra le 19 mars prochain aux éditions de L'Observatoire. Durant l'été 2022, Jean-Pierre Elkabbach avait subi une lourde intervention chirurgicale, suivie d'une convalescence prolongée. Le 1er octobre 2023, victime d'une chute, il voit sont état de santé déjà fragile s'aggraver, conduisant à son décès deux jours plus tard. Et c'est sur cette période que l'écrivaine a, entre autres, tenu à revenir. "Durant sa maladie, je n'étais pas seule. Du début à la fin, sa fille, Emmanuelle, a été présente. Les relations n'ont pas tout le temps été harmonieuses entre nous, et Jean-Pierre n'a pas toujours été un père attentif. Mais nous étions déjà liées et cette épreuve nous lie à jamais", a confié Nicole Avril.

Et de préciser : "On a tout fait pour que Jean-Pierre souffre le moins possible et on a plutôt réussi. C'est un soulagement. On ne s'est jamais dit : 'C'est maintenant, c'est le moment, c'est fini'. Il n'y a pas eu de dernier mot, de dernier regard". Sur l'ultime chute de son mari, la belle-mère d'Emmanuelle s'est souvenue : "Lorsque je suis arrivée dans sa chambre d'hôpital, il s'est blotti contre moi et m'a confondue avec sa mère. Il ne pouvait pas me faire plus plaisir car j'y ai vu une preuve d'abandon total". "Sa mère a été auprès de lui dans la maladie à Oran, en Algérie, durant son enfance. Il était l'aîné et il souffrait d'asthme. Les longues phrases d'À la recherche du temps perdu, de Proust, le faisaient suffoquer. Il avait l'impression de sentir alors la poudre Louis Legras", a-t-elle raconté.
Et de conclure sur la visite d'Emmanuel et Brigitte Macron à son mari alors hospitalisé : "Quand il a su que Jean-Pierre était malade, Emmanuel Macron a appelé pour prendre de ses nouvelles et a promis de lui rendre visite. (…) J'ai hésité. Jean-Pierre disait toujours que la dernière chose qu'il voulait voir, avant de mourir, était mon visage. Il privilégiait la vie personnelle. J'ai finalement accepté, car je me suis souvenue du petit garçon, sur son balcon d'Oran, regardant les bateaux partir de l'autre côté de la mer, vers une France mythifiée. (…) Emmanuel et Brigitte Macron ont été très bien. Discrets et présents".