L'émission Secret Story vient d'être épinglée par le CSA pour de nombreux manquements durant ses émissions diffusées du 9 juillet au 22 octobre 2010.
Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) vient d'épingler Secret Story 4 pour de nombreux manquements de la part de TF1, dans une lettre adressée à la chaîne, lundi 29 novembre. En ligne de mire, l'affichage d'une signalétique non-adéquate aux images et propos diffusés dans l'émission, la diffusion de propos injurieux et un encouragement aux rapports sexuels non protégés.
Le CSA a constaté que, lors de l'émission diffusée le 17 septembre 2010, TF1 avait choisi une signalétique de catégorie II (basculant cette dernière en catégorie III en cours d'émission) alors qu'il est obligatoire de maintenir le même degré d'interdiction sur l'ensemble d'une diffusion. Selon le dispositif de la signalétique jeunesse, les chaînes peuvent diffuser des programmes de catégorie II en journée en dehors des émissions destinées à la jeunesse. Les programmes de catégorie III sont, quant à eux, destinés à des diffusions après 22h00.
De plus, aucune signalétique n'a été prévue sur le canal dédié alors qu'une restriction de catégorie II aurait dû y être apposée.
Troisième écart de conduite pour l'émission animée par Benjamin Castaldi : l'émission du 9 septembre de Secret Story 4 comportait des propos injurieux qui auraient dû être recouverts d'un bip sonore, conformément à la convention de TF1 (article 11).
Enfin, le CSA revient sur le mariage des Sennamélie : selon l'inspecteur du PAF, les deux candidats auraient été encouragés par la production à concevoir un bébé (un bien grand mot). Cependant, ce que reproche le CSA à la chaîne est de ne pas avoir accompagné cette incitation aux rapports sexuels non protégés d'un message de prévention aux maladies sexuellement transmissibles (MST).
Plus tôt cette année, c'est l'émission Dilemme, diffusée par W9, qui avait été avertie par le CSA. Une candidate "a fait l'objet d'un traitement avilissant et dégradant", relevait le gendarme de l'audiovisuel dans un courrier adressé à la chaîne du groupe M6 en juin dernier. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel a ajouté : "Quand bien même la candidate s'était prêtée librement à ce jeu, [cette séquence] conduisait à rabaisser un être humain au rang d'animal et portait atteinte, par son objet même, au respect de la dignité humaine".
Cette saison de Secret Story nous a pourtant parue particulièrement épurée, par rapport aux précédentes... Les injures étaient systématiquement recouvertes d'un bip sonore et les séquences trop suggestives réservées à l'After Secret (et donc à un public averti)... Il semble très compliqué de tout filtrer dans le cadre d'un programme qui propose de suivre des êtres humains dans leur vie de tous les jours, et filmés 22h/24. Nous dirigeons-nous vers une saison 5 de Secret Story encore plus politiquement correcte ?
JO
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