Stéphane Guillon a-t-il fait de son licenciement de l'antenne de France Inter (Radio France) le meilleur coup de pub de l'année ?
En plus de s'être attiré la sympathie du public, le Conseil des Prud'hommes lui donnait raison, le mois dernier, jugeant que le licenciement avait été motivé "sans causes réelles ni sérieuses" condamnant la radio à lui verser 212 000 euros, après une longue polémique et un soutien massif des auditeurs de France Inter.
Revigoré, il sortait On m'a demandé de vous virer à l'automne dernier. Juste histoire de raconter les conditions dans lesquelles il a été remercié, en juin dernier. Il en profite pour partager avec ses lecteurs ses meilleures chroniques diffusées à l'antenne entre septembre 2009 et juin 2010.
Aujourd'hui, il fait salle comble, tous les soirs, sur la scène du Théâtre de Paris pour son one-man show Liberté (très) surveillée, dans lequel il manie à merveille l'humour noir, comme à son habitude. Bien loin des limites du politiquement correct, il s'attèle à tacler son ennemi juré : Nicolas Sarkozy... Avec notamment l'excellent sketch dans lequel Guillon s'improvise professeur d'histoire de la fin du XXIe siècle, enseignant à ses élèves la France sous Sarkozy et ses... deux mandats présidentiels (!), découpés en plusieurs ères dont la plus célèbre est "l'ère bling-bling". Il expliquera en fin de spectacle la raison pour laquelle il a évoqué "deux mandats" pour Sarko...
Irrévérencieux dès la première minute de son spectacle, c'est sur une virulente critique des jeux paralympiques qu'il ouvre le bal. Second degré plus que nécessaire, indispensable !
Il revenait également, mercredi 23 février, lors de sa représentation sur la scène du Théâtre de Paris, sur le passage de Nicolas Sarkozy dans Paroles de Français sur TF1 face à un Jean-Pierre Pernaut qu'il a qualifié, en toute ironie, de "trop virulent" face au Chef de l'Etat. Guillon expliquait que le Président avait invité les panélistes de l'émission à déjeuner à l'Elysée ce mercredi. L'humoriste avait alors proposé aux panélistes de l'émission, en guise d'alternative, de les inviter gracieusement au spectacle : "N'allez pas à l'Elysée ! Venez à mon spectacle, vous vous emmerderez moins et on rigolera plus !", promettait-il dans l'émission Salut les terriens de Thierry Ardisson, samedi 19 février. Le soir-même, sur scène, il déplorait qu'aucun des Français sélectionnés pour l'émission de TF1 n'ait répondu favorablement à son offre.
Stéphane Guillon - Liberté (très) surveillée
Théâtre de Paris (grande salle) - du mardi au samedi à 20h30
Jusqu'au 23 avril 2011. De 26,80 € à 56,50 €. Tarif - 26 ans : 10,00 €.
Joachim Ohnona