L'effervescence cinéphile était forte à Paris le 9 janvier, en raison de la présence du cinéaste américain Steven Spielberg, invité de la Cinémathèque pour une master class qui marque le début d'une rétrospective consacrée au réalisateur des Dents de la mer et de Munich. A 65 ans, il présente également son nouveau long métrage, Cheval de guerre (War Horse), seulement quelques semaines après avoir dévoilé son ambitieux Les Aventures de Tintin et le Secret de la Licorne.
Devant une assemblée conquise qui lui a offert une longue standing ovation, le réalisateur a fait part de sa passion pour le travail. Il est capable d'enchaîner Jurassic Park et La Liste de Schindler : "Si je n'ai pas d'histoire à raconter, je deviens fou. Je me sens malheureux quand je ne fais rien et ma famille me supplie : 'tu n'as rien sur le feu ?' Parce que je suis là à embêter tout le monde."
Une passion qui a commencé très jeune, à 13 ans : "Rien ne m'intéressait plus que de réaliser des petites histoires de 3 ou 4 minutes avec une caméra." Son enthousiasme de jeune homme est aujourd'hui intact. Pour animer la leçon de cinéma, le directeur général de la Cinémathèque, Serge Toubiana, et son président, le cinéaste Costa-Gavras, se sont dévoués. Les comédiens Pascal Elbé et Christophe Malavoy faisaient partie des heureux privilégiés à pouvoir assister à la master class de Spielberg et à l'avant-première du film Cheval de guerre.
La veille à Londres aux côtés du duc et de la duchesse de Cambridge, Steven Spielberg est venu à Paris avec son épouse, Kate Capshaw. Ce père de sept enfants, marié depuis vingt ans à son actrice dans Indiana Jones et le Temple Maudit, a lancé, la main sur le coeur, un "je t'aime" ému.