Bernard Pivot s'est éteint à l'âge de 89 ans à Neuilly-sur-Seine. Il était non seulement une plume, mais aussi une voix bien connue des auditeurs d'Europe 1 ou encore RTL, où il avait été chroniqueur dans les années 1970 et 1980. Mais c'est surtout en tant qu'animateur télé que l'homme de lettres s'est fait un nom. D'abord dans la populaire émission littéraire Apostrophes sur Antenne 2, au début des années 1970, puis dans Bouillon de culture dans les années 1990. Deux émissions qui lui ont valu plusieurs 7 d'or. En dehors des plateaux, Bernard Pivot oeuvrait en faveur de la littérature française au sein de l'Académie Goncourt.
Avant de partir, Bernard Pivot avait tenu a légué les archives de ses émissions, de ses entretiens ou encore de ses articles de presse à l'Imec, près de Caen. C'était en 2021, trois ans avant sa disparition. Au Parisien, en 2024, sa fille avait expliqué : "Ces quatre dernières années, il était dans la grande vieillesse avec la perte d’autonomie, et ce n’était pas drôle pour lui. Il a été merveilleux, ne s’est jamais plaint. Au contraire, il ne cessait de nous remercier, de dire qu’il avait de la chance d’être entouré." Malgré son triste état, il a donc tenu à faire ce geste.
"Regroupée en 24 cartons, l'anthologie de cette très riche vie professionnelle repose désormais à l'Imec (Institut mémoires de l'édition contemporaine). En janvier 2021, Bernard Pivot a décidé de confier ses reliques à l'institut normand situé au cœur de l'Abbaye d'Ardenne. On peut y retrouver de nombreuses photos, des articles de presse, des transcriptions d'entretiens, de la correspondance générale avec des éditeurs et des auteurs, ainsi que les textes de préparation de chacune de ses émissions", explique franceinfo. Et de poursuivre : "Parmi les pépites transmises, on trouve notamment sa note d'intention tapée à la machine pour un 'Projet pour un magazine d'actualité lié aux livres intitulé Apostrophes et diffusé en direct sur la deuxième chaîne couleur'". Des archives consultables par les chercheurs, étudiants, documentaristes, historiens et tous ceux qui en font la demande auprès de l'Imec. Un héritage qui n'a pas de prix.
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