






Si l'on devait retenir deux dates dans l'affaire de la disparition d'Émile, il y aurait celle du 8 juillet 2023, jour où le garçonnet s'est évaporé dans le hameau du Haut-Vernet non loin de chez ses grands-parents. Et celle du 30 mars 2024, week-end de Pâques, au cours duquel une randonneuse a retrouvé des ossements avant que l'ADN de ces derniers ne parle et n'affirme qu'il s'agissait bien de ceux du petit Émile.
Les quelques propos rapportés déclaraient qu'elle avait été complètement bouleversée par sa découverte, ayant rapidement compris ce qui se jouait sous ses yeux. Jusqu'alors, la randonneuse s'était faite très discrète et seules les auditions décryptées révélaient ce qu'elle avait dit aux enquêteurs. Elle avait notamment expliqué, pour justifier le fait qu'elle avait rapporté le fameux crâne de ses propres mains, qu'elle n'était pas en possession d'un téléphone portable sur le moment et qu'elle craignait qu'en son absence, les ossements disparaissent en raison d'un élément météorologique.
Plus de quatre mois après cette découverte tragique, la randonneuse a accepté de prendre la parole. Et c'est auprès du Parisien qu'elle a décidé de parler. Si elle refusait dans un premier temps de s'exprimer à ce sujet, elle a visiblement changé d'avis.
Comme la plupart des habitants du Haut-Vernet, elle n'a pas envie d'entretenir la terreur autour de cette affaire : "Je n'ai pas ressassé cet épisode douloureux. On ne peut pas revenir dessus. J'ai envie d'aller de l'avant. Sinon, on entretient cette ambiance glauque." Là où elle est soulagée, c'est que sa trouvaille, aussi tragique soit elle, a pu permettre de "faire avancer l'affaire."
Si le discours de "la lectrice de textes de la secte chinoise de l'Église du Dieu Tout-Puissant" a changé depuis le week-end de Pâques, il y a une raison particulière : "Je ne crois pas au hasard. Si Dieu m'a choisie pour trouver Émile, c'est qu'il y a une raison. J'ai été un instrument de paix." Des propos qui l'ont sans doute aidée à traverser ces quelques mois compliqués.