Le 8 juillet 2023, une affaire débutait au hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Le petit Émile, 2 ans et demi, disparaissait sans laisser de trace alors qu'il séjournait chez ses grands-parents en vacances. À l'époque, des voisins auraient aperçu le petit garçon en train de marcher dans ce village isolé. Après plusieurs mois de recherches, le corps du petit garçon était finalement retrouvé le 30 mars 2024.
Aujourd'hui, l'enquête se poursuit pour tenter d'élucider ce mystère autour de la mort du garçonnet. Au début du mois, les grands-parents du petit Émile et deux de leurs enfants ont été auditionnés comme parties civiles par les juges d’Aix-en-Provence. Car si le corps a en partie été retrouvé et identifié, et qu'un hommage lui a été rendu en février, on ne sait en revanche toujours pas ce qu'il lui est arrivé.
Deux ans et demi après le début de l'enquête, le rapport anthropologique rendu au début de l'année après l'expertise de la boîte crânienne d'Émile révèle un élément important : le zygomatique droit, l'os situé en haut de la pommette, révélerait une lésion, selon nos confrères de BFMTV. Cette expertise écarte ainsi la possibilité d'un choc avec un véhicule, d'une intervention animale ou d'une chute accidentelle d'Émile. Selon l'expert, cette lésion serait apparue à la suite d'un coup volontaire probablement porté avec un objet. Les enquêteurs estiment que c'est cette blessure qui serait à l'origine du décès d'Émile.
Il ne s'agit pas d'une découverte, mais plutôt d'une confirmation. En effet, le complément d'expertise apporté dans l'année évoquait déjà ces premiers résultats. C'est d'ailleurs pour cette raison que les grands-parents, l'oncle et la tante d'Émile avaient été placés en garde à vue en mars 2025, soit un mois après les obsèques du petit garçon. Le procureur de la République d'Aix-en-Provence avait déclaré : "Les expertises introduisent la probabilité de l'intervention d'un tiers dans la disparition et la mort d'Émile."
"Ce sont des éléments, dont nous avons déjà connaissance depuis un certain temps, et qui en réalité n'ont rien de très nouveau", a de son côté réagi Me Julien Pinelli, l'avocat d'Anne Vedovini, la grand-mère du petit Emile, sur BFMTV. "Ce que je note surtout, ce sont les interprétations qui en sont faites. Ce qui appelle à mon sens à davantage de prudence. J'entends beaucoup de propos péremptoires", a-t-il ajouté, avant de poursuivre : "S'agissant notamment de ce que vous évoquiez, à savoir le choc traumatique d'origine humaine, cela fait naturellement partie des options qui sont proposées. Mais en tout cas, rien de définitif." Selon ses mots : "Il n'y a pas d'option privilégiée du côté des grands-parents."
Pour rappel, quelques jours seulement après la découverte des ossements, des vêtements que portait le petit garçon le jour de sa disparition avaient été retrouvés non loin de la zone de recherche. À partir de l'analyse de ces vêtements, les enquêteurs avaient conclu que le corps de l'enfant aurait été conservé pendant plusieurs mois dans un espace clos. Le reste des ossements auraient ensuite été déplacés et dispersés dans la nature. Un acte possible qu'avec l'intervention d'un tiers...
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