Ce samedi 20 septembre, les auditeurs de RFM avaient rendez-vous avec un moment à la fois intime et lumineux. Bernard Montiel recevait Gérard Darmon pour son rendez-vous du week-end, une interview placée sous le signe de la sincérité, de l’humour et de la philosophie de vie. L’acteur et chanteur, aujourd'hui âgé de 77 ans, a marqué plusieurs générations par son charisme et sa voix inimitable. Il s’est confié sur ses projets et sur son rapport au temps qui passe.
L’échange s’ouvre sur une question simple mais révélatrice de la curiosité bienveillante de celui qui n'a pas continué avec la bande à Cyril Hanouna sur W9 : "Est-ce que t’as envie d’écrire autre chose ?" Gérard Darmon, qui croulait sous les dettes il y a quelques années, sourire dans la voix, répond sans détour : "Je sais pas, j’ai écrit un seul-en-scène. Il est là, y’a plus qu’à !" Une confidence qui révèle un artiste encore en mouvement, désireux d’explorer de nouveaux territoires. L’homme, que l’on connaît pour ses rôles mémorables au cinéma comme pour ses interprétations musicales, continue donc de surprendre.
Au fil de l’entretien, Gérard Darmon évoque aussi ce qui l’inspire aujourd’hui, ce qu’il pourrait intituler La vie est belle. "Peut-on vraiment emprunter un tel titre", demande-t-il, mi-sérieux, mi-amusé ? La réponse, chez lui, se dessine dans une philosophie profondément humaine : "Je pense être le plus optimiste des pessimistes. J’aime bien le positif." Une phrase qui résume à elle seule ce paradoxe vivant.
L’acteur aborde sans détour la question du temps : "Si je me mets à réfléchir, j’arrive dans des zones d’âge où tu vois l’essentiel a été fait. Il me reste encore, je ne sais pas combien de temps… et c’est ce je ne sais pas combien de temps qui te pose le plus de problèmes." Une réflexion universelle, partagée par quiconque se confronte à l’inconnu. Darmon ne cherche pas à masquer ses inquiétudes, mais il leur oppose une force plus grande encore : l’élan de vie.
"Je prie, mais parfois la vie est injuste. Donc je suis, je fais, j’avance", confie celui qui est en couple avec celle qui a été la gouvernante de ses enfants avec gravité et simplicité. Cette formule sonne comme un mantra. Chez lui, il n’y a ni résignation ni amertume, mais une volonté d’accueillir chaque jour comme un cadeau. "Tu ne peux qu'aimer la vie, te lever le matin en disant : ‘Merci mon Dieu ! Une de plus, une belle journée et on va y aller, on continue.’" Ces mots résonnent comme une leçon de gratitude.
Bernard Montiel, qui a récemment reçu un membre iconique du Splendid, fidèle à son style complice et accessible, a su créer l’espace pour que cette vérité émerge. Résultat : une conversation qui dépasse le simple cadre d’une promotion ou d’une actualité, pour devenir un moment de partage, un instant suspendu.
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