La vie d’un acteur n’est pas de tout repos. Certains sont malmenés ou perturbés par les metteurs en scène. D’autres ont du mal à s’entendre avec leurs collègues. Et il y a les accidents… Sur les plateaux de tournage, il vaut d’ailleurs mieux être la star du film. C’est ce qu’a pu constater Gérard Darmon lors de la création du film Rabbi Jacob.
Sur RTL, le père de famille est revenu sur une terrible mésaventure au micro d’Éric Dussart et Jade. Dans l’émission On refait la télé, le compagnon de Christine, âgée de 24 ans de moins, n’a pas mâché ses mots pour évoquer le traitement qu’il a reçu pour tourner la comédie culte de Gérard Oury. L’un des passages les plus célèbres du long-métrage est celle d’une cuve de chewing-gum dans laquelle sont plongés les personnages. Or, le liquide a provoqué un décollement de la cornée pour Gérard Darmon.
Pour le tournage, ils ont utilisé non pas du chewing-gum mais de la pâte à crêpe, et le colorant pour la rendre verte a atteint les acteurs. “Je dis nous parce que De Funès aussi”, précise le père de Virginie, Sarah, Jules et Lena. Il se remémore avoir beaucoup souffert : “C’était très très douloureux. J’avais l’impression d’avoir une poignée de sable dans les yeux (...) C’était intense”.
D’après le comédien de 77 ans, tout le monde s’en fichait, jusqu’à ce que Louis De Funès soit aussi concerné. Gérard Darmon se souvient : “Moi, j'étais une m**de donc je pouvais crever avec mes deux yeux hors de leur orbite, qui pendent et tout. On s’en fout“. Pour son collègue en revanche, “on a tout arrêté” lorsque cela lui est arrivé le lendemain.
Pourtant, les deux artistes ont eu le même ophtalmologue et le même traitement. L’acteur se souvient : “On se mettait des gouttes chacun dans nos yeux respectifs”. À l’époque, il multipliait les petits rôles pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. En avril 2025, il était revenu sur l’incident dans le podcast de Jean-Luc Reichmann On se tutoie ? en précisant : “Au lieu de durer trois jours, ça a duré plus de 10 jours, donc ça m’a fait du blé, j’étais content. J’avais gagné de l’argent, j’avais de Funès avec moi, on se soignait mutuellement".
Malgré sa présence au casting de Rabbi Jacob puis son rôle dans Le Grand Pardon, Gérard Darmon a vécu une difficile traversée du désert. Il croulait sous les dettes mais a été soutenu par son ami Vincent Lindon. Il a ensuite connu un véritable tournant grâce au succès d’Astérix et Obélix : Mission Cléôpatre, réalisé par Alain Chabat. Puis il a eu la carrière qu'on lui connaît. La mésaventure avec Louis De Funès ne l'aura donc pas empêchée de réussir dans le milieu du 7e art.
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