Aux yeux d'un être humain lambda, Béatrice Dalle est de celles qui ont tout vécu. L'actrice de 52 ans est considérée comme une bonne vivante. De ses films sulfureux à ses expériences sous acide en passant par son fameux mariage en janvier 2005 à la prison de Brest avec le détenu Guénaël Meziani, elle a toujours tout fait à fond, sans se mettre de barrières. C'est peut-être ce qui explique pourquoi elle a un jour consommé de la chair humaine...
Dans une discussion avec Claude Hagège pour Libération, elle évoque frontalement cette expérience cannibale. "Ça n'avait absolument aucun goût", dit-elle d'emblée au célèbre linguiste français. "Comme on avait pris beaucoup de drogues, ma copine et moi, peu importe ce qu'on aurait mangé, on n'en aurait eu aucun souvenir, ajoute-t-elle, avant de préciser qu'il s'agissait d'un "petit bout d'oreille, trop cartilagineux pour avoir un goût particulier".
"J'ai mangé de la viande humaine au Cameroun, où je faisais une enquête de terrain, raconte de son côté Claude Hagège. J'avais demandé à mon assistant de m'acheter de la viande au marché, il m'a rapporté de la viande d'homme sans me le dire. J'ai juste trouvé que c'était un peu sucré par rapport au buffle que l'on mange là-bas."
Se souvenant de cette "expérience de gamine de 15 ans défoncée", Béatrice Dalle avait plongé dans l'interdit au côté d'une copine, étudiante en médecine. "Dans son apprentissage, elle prenait des cours de dissection et je l'ai accompagnée une ou deux fois", avoue la comédienne de Bye Bye Blondie. Puis elle se justifie : "Je suis prête à tout expérimenter, sinon la vie m'ennuie. Ce qui me tient à coeur, c'est de ne pas atteindre à l'intégrité physique et morale des gens. À partir de là, je fais ce que je veux de ma vie."
Quitte à déranger, comme ce fut le cas en Arabie saoudite, où le récit sur l'expérience cannibale de l'ex de JoeyStarr a fait grand bruit. "Ils ont publié des photos de moi dans la presse avec des articles qui proclamaient que je devrais être mise en prison pour atteinte à l'intégrité d'un cadavre", révèle Béatrice Dalle.
Interview à retrouver en intégralité dans Libération, numéro du 5 et 6 août 2017.