Ce grand animateur a longtemps dit non à Fort Boyard : voici pourquoi il a enfin accepté d’y participer

Tournée sur le mythique Fort, l’émission Fort Boyard signe un défi de taille pour cet homme de télévision, longtemps effrayé par les épreuves du programme. Cela fait 35 ans que l’émission existe, et autant d’années que ce célèbre animateur refusait poliment toute proposition d’y participer. En cause : une peur viscérale de certaines épreuves, comme celles impliquant des insectes, des animaux, ou le vide. "Les araignées, les rats, le vide… tout !" confie-t-il sans détour à Puremédias. 

Et pourtant, ce samedi soir, les téléspectateurs découvriront un visage inhabituel du programme : celui d’un homme raffiné, attaché au patrimoine et aux grandes figures de l’histoire, plongé dans l’univers rugueux et imprévisible du Fort : Stéphane Bern. Ce changement de cap ne doit rien au hasard. Ce grand animateur n’a pas franchi les portes du Fort par simple goût de l’aventure. Il l’a fait pour défendre une cause qui lui tient profondément à cœur : celle des femmes victimes de violences sexuelles en zones de guerre, portée par l’association Stand Speak Rise Up. 

Secrétaire général de cette structure fondée par la Grande-Duchesse du Luxembourg, il affirme : "Je l’ai fait pour la cause, et voilà, vous verrez le résultat. J’ai pris sur moi, je vous jure, j’ai pris sur moi pour faire certaines choses". Pour l’épauler dans ce défi, étant chef d’équipe de ce troisième numéro, il a constitué une équipe solide et éclectique. Autour de lui, le nageur handisport Théo Curin, qu’il admire profondément, l’ex-champion olympique Frédérick Bousquet, la journaliste Virginie Sainsily, l’humoriste Marie s’infiltre et le médecin Jimmy Mohamed. 

Un groupe uni par la solidarité et la bonne humeur. "Quand vous avez autour de vous une équipe solide, ça vous porte, vous ne voulez pas les décevoir" résume-t-il avant d’ajouter : "On a beaucoup rigolé tous ensemble". Cette ambiance collective l’a aidé à surmonter ses angoisses, notamment les épreuves avec des "bestioles". "Il y a une épreuve où vous devez descendre dans un ascenseur et il y a une attaque de cafards. Je crois que j’aurais hurlé", lâche celui qui est en couple avec Yori.

Malgré la bonne entente, tout n’a pas été sans heurt. Jimmy Mohamed, victime d’un accident lors de l’épreuve de l’horlogerie, s’est fracturé la cheville et a dû être opéré. "J’ai eu mal pour lui surtout", raconte l’animateur, rappelant que la pression du jeu pousse parfois à négliger les consignes de sécurité. "Mais c’est vrai que quand on est pris dans le truc, parfois, on manque de prudence. Parce qu’on nous guide, on nous dit “faites attention à ça”... Mais parfois, on est à fond et on oublie", raconte-t-il. Mais chacun a tenu bon, emporté par l’adrénaline et l’énergie du groupe.

Au-delà du simple jeu télévisé, cette participation symbolise aussi un double engagement personnel. D’abord, celui du cœur, en soutien aux survivantes des violences de guerre. Ensuite, celui du patrimoine. Défenseur infatigable des monuments et des traditions, il voit dans Fort Boyard un trésor national à préserver. Il soutient activement l’appel aux dons lancé pour financer les lourds travaux de restauration à venir. "On continue à mener le combat pour la défense et la préservation du Fort", insiste-t-il.