La radio, Stéphane Bern l'aime depuis toujours. Si les téléspectateurs l'acclament pour sa transmission de sa passion pour l'histoire de France et les têtes couronnées du monde entier, il est aussi très apprécié sur les ondes radiophoniques. L'animateur de 61 ans vient d'ailleurs de prendre une décision forte comme il le révèle au Parisien ce 7 juillet 2025 : Europe, 1 c'est fini. On l'a entendu sur France Inter, RTL puis Europe 1 mais désormais il tourne la page et va "rejoindre Ici, nouveau nom de France Bleu, pour une chronique matinale à 7h55, diffusée simultanément dans les 44 matinales du réseau local de Radio France", indique le quotidien. Une chronique baptisée "Voyage dans le temps" qui va raconter l’histoire avec humour et relater des histoires étonnantes.
Pour Le Parisien, Stéphane Bern a précisé son choix : "Oui, une page se tourne. J’ai fait deux saisons formidables avec Matthieu Noël. Quand il est parti à France Inter, je me suis senti un peu abandonné. J’ai changé mon fusil d’épaule et me suis lancé dans une émission de récits, Au cœur de l’Histoire. J’ai adoré ça mais écrire 40 minutes d’émission par jour me prenait beaucoup de temps. Je m’épuisais. Mes projets télévisés se multipliant, j’ai compris que j’étais au bout de cette belle aventure."
S'il a toujours été très actif - il regroupait les enregistrements d’Au Cœur de l’Histoire et tournait sur 60 jours un épisode de la série Bellefond -, le compagnon de Yori Bailleres a voulu ralentir : "Je voulais un projet plus cool. J’ai besoin de piloter un cheval léger." L'arrivée de Stéphane Bern sur Ici s'inscrit dans une continuité : "Avec toutes les émissions que je fais sur le patrimoine, j’étais tout le temps sollicité par les rédactions locales d’Ici. De la Provence au Val de Loire, ils m’appellent tous, tout le temps ! On est en partenariat avec eux sur Le Monument préféré des Français ou Le Village préféré des Français et ils sont parfois plus mobilisés que France Télévisions !" Pour ne pas s'épuiser, Stéphane Bern sait qu'il pourra faire son émission partout en France même quand il sera déplacement, ou même au Mans, pas très loin de chez lui, - il est installé à Thiron-Gardais, en Eure-et-Loir où il a rénové un collège royal et militaire - sans avoir besoin d’être toujours à Paris. Et la matière je la connais bien.
Sur son départ d'Europe 1, Stéphane Bern est franc dans les colonnes du Parisien : "En avril, ils auraient dû me signifier formellement si je continuais. Ils ne l’ont pas fait. J’ai eu l’impression qu’ils avaient une autre idée en tête et que j’étais leur plan B. Alors, pour ne pas me retrouver le bec dans l’eau, j’ai accepté de rencontrer Yann Chouquet, l’un des dirigeants d’Ici. Mais avec Europe 1, nous partons en très bons termes. Ils étaient déçus que je parte. Même Vincent Bolloré m’a appelé. Il a compris mon choix. C’était 5 belles années, mais il était temps de tourner la page." Il récuse l'idée que sa proximité avec Emmanuel et Brigitte Macron lui aurait coûté sa place sur Europe 1, radio présentée comme critique envers l'actuel président de la République, affirmant qu'il n'aborde pas les sujets politiques en cours.