Figure phare du PAF, Stéphane Bern n'a cessé d'oeuvrer à son échelle pour préserver le patrimoine français. En 2017 notamment, il avait été chargé par Emmanuel Macron d'identifier des sites historiques en péril pour les rénover. Raison laquelle le Loto du patrimoine, soutenu par la Française des jeux et la Fondation du patrimoine avait été créé pour financer les multiples chantiers. En parallèle, le compagnon de Yori Bailleres a également lancé la Fondation Stéphane Bern pour l'Histoire et le Patrimoine appuyée par l'Institut de France qui soutient à ce jour d'innombrables projets de sauvegarde.
Celui qui a racheté l'ancien Collège Royal et Militaire de Thiron-Gardais était également heureux de parrainer avec le Guide Michelin, le label Les plus belles fêtes de France qui promeut d'innombrables fêtes traditionnelles aux quatre coins de l'Hexagone. Toutefois en juillet, les équipes de l'Humanité dont les informations ont été confirmées par Le Monde le 16 août ont entaché les responsables de l'association créée en 2024. En effet, ces derniers seraient en réalité sous la coupe du milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin qui a décidé de mettre sa fortune au profit de l'extrême droite. Détail qui n'aurait jamais été communiqué à Stéphane Bern.... Lorsqu'il en a eu vent, ce fut la douche froide !
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"Un oubli calculé", mentionne de son côté le Canard Enchaîné dont le numéro est à découvrir ce 20 août 2025, "pour mieux arracher au Monsieur Patrimoine de la République un soutien précieux". "Ils ont insisté pour que je sois le parrain de l'opération", a expliqué Stéphane Bern à nos confrères tout en évoquant la soirée de lancement du label organisée en juin au Sénat sous la présidence de Laurence Garnier, la sénatrice LR et pour laquelle il avait fait un beau message.
"J'ai dit non merci, j'ai décliné l'invitation, mais j'ai accepté de faire une vidéo comme je le fais très souvent, et bénévolement quand je suis sollicité par des associations dont les buts sont d'intérêt général", a affirmé le célèbre soixantenaire. Malgré sa "prudence", le spécialiste des têtes couronnées se sent à ce jour "trompé" et "instrumentalisé". "Mon interlocuteur, Thibault Farrenq, s'est présenté comme s'il était mandaté par le Sénat", a précisé Stéphane Bern. "A aucun moment je n'ai imaginé qu'il était un professionnel rémunéré dirigeant une société de production au service d'un personnage très politisé et très marqué. Si je l'avais su, je ne me serais pas aventuré là-dedans.", a-t-il assuré.
Etant à la tête de Studio 496, une "société spécialisée dans l'événementiel culturel et l'organisation de foires" financée par Pierre-Edouard Stérin, Thibault Farrenq serait un "homme clé de l'organisation" de "l'exilé fiscal" dont le projet nataliste d’extrême droite a dernièrement fait couler beaucoup d'encre. Maîtrisant particulièrement bien la communication, l'intéressé aurait donc brandi la vidéo de Stéphane Bern comme étant un "parrainage solennel" tout en bénéficiant d'un joli coup de projecteur.
Pour rappel, en juillet, Pierre-Edouard Stérin pourtant installé en Belgique avait partagé ses grandes ambitions portées par le projet "Périclès" qui aurait pour but de "sauver" la France comme l'a rappelé l'Humanité. Au cours d'une conférence organisée avec des catholiques intégristes, le patron d’Otium Capital et de Smartbox - qui serait derrière l'organisme Les plus belles fêtes de France - avait souligné que "son action prioritaire en France" était de promouvoir une politique chrétienne et nationaliste issue de "la tradition européenne". Des valeurs qui visiblement ne concordent pas avec celles de Stéphane Bern...
