La famille impériale ne détient aucun pouvoir politique au Japon. Le pays s’inscrit dans un système de monarchie constitutionnelle et c’est Fumio Kishida qui est le premier ministre actuel. Toutefois, elle conserve une forte valeur symbolique mais est soumise à des règles très strictes. Il y a quelques jours, le prince Hisahito a célébré son passage à l’âge adulte, affirmant dans son discours être “prêt à m’acquitter de mes devoirs, conscient de mes responsabilités en tant que membre adulte de la famille impériale”. Le neveu de l’empereur Naruhito est le seul héritier au trône, second dans l’ordre de succession. Comme l’a indiqué Madame Figaro ce jeudi 11 septembre, il est interdit aux femmes d’y accéder.
La princesse Aiko, âgée de 23 ans et fille unique de l’empereur Naruhito serait la plus légitime pour prendre sa succession. Toutefois, une loi de 1947 l’interdit formellement. Le média précise également qu’il s’agit d’une règle qui fait beaucoup parler depuis de nombreuses années. “En 2005, un comité gouvernemental avait recommandé que celle-ci revienne à l’enfant aîné, quel que soit son sexe”, peut-on lire. Si tel était le cas, la princesse Aiko aurait donc pu prétendre au trône. Interrogés par l’AFP, plusieurs Japonais ont affirmé qu’ils seraient favorables au fait qu’une femme devienne empereur. “Le genre n’a pas d’importance”, a déclaré un d’entre eux.
Les femmes de la famille impériale au Japon doivent obéir à des règles très strictes. En plus de ne pas pouvoir accéder au trône, elles perdent leur statut royal si elles épousent une personne qui n'est pas de leur rang. Le média précise que, en renonçant à leurs privilèges impériaux, elles reçoivent une compensation financière assez importante. Le montant peut atteindre 153 millions de yens soit 1,2 millions d’euros. Si elles le souhaitent, elles ont le droit de refuser cette somme, comme l’a fait la princesse Mako, désormais connue sous le nom de Mako Komuro. C’est en octobre 2012 qu’elle épouse Kei Komuro, perdant ainsi ses titres royaux.
Le journal indique aussi que, selon la religion shinto, les empereurs du Japon descendent de la déesse du soleil, Amaterasu. Leur lignée remonterait à plus de 2600 ans, faisant d’elle la dynastie la plus ancienne au monde. De son côté, la Couronne britannique assouplit les règles au fil des années, les rendant moins compliquées pour les femmes. L’ancienneté de la famille impériale explique-t-elle les différents choix pour la succession au trône ? Le Japon va-t-il finir par changer d’avis et permettre aux membres féminins de la famille d’avoir plus de droits ? Si la situation semble convenir pour l’instant, les Japonais ne seraient pas contre l’idée que des changements importants soient réalisés pour la suite.
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