C’est aujourd’hui un des acteurs les plus populaires dans l’Hexagone. Valeur sûre du cinéma français, Clovis Cornillac était à l'affiche cet été de la comédie Vacances forcées. Il y incarne Cyril, un personnage qui se retrouve à partager une villa avec des inconnus, menant à des situations cocasses. L’année dernière, il avait également fait sensation dans le rôle de Lucien dans la comédie Un p’tit truc en plus, un des plus gros cartons de 2024. Le talent, il l’a dans le sang, puisque ses parents ne sont autres que les acteurs Myriam Boyer et Roger Cornillac de qui il a hérité le goût du spectacle depuis qu’il est tout petit.
Interrogé récemment par nos confrères de Voici en avril dernier, le mari de Lilou Fogli était d’ailleurs revenu sur un pan de son enfance. Peu de gens le savent, mais celui qui fête aujourd'hui ses 57 ans a suivi l’école dans un établissement autogérée du quartier de Belleville à Paris. "C’était une école publique en guerre contre l’Etat. On occupait des usines, on allait sur le plateau du Larzac, on était dans le social… J’y ai appris la vie dans ce qu’elle a de plus concert, mais il m’a manqué beaucoup de fondamentaux, s'est-il souvenu. Quand je suis sorti de là, je savais lire mais pas écrire. Je m’en suis aperçu le jour où j’ai du remplir un chèque. Ça m’a créé des angoisses." Aujourd’hui encore, Clovis Cornillac subit des conséquences de cette scolarité atypique : "Quand on fait des changements sur un scénario, je retiens tout pour ne pas avoir à annoter…"
© BestImage, Denis Guignebourg / Bestimage
Et quand on lui demande si sa mère qui prépare un nouveau projet avec sa femme Lilou s’était inquiétée de la situation, il répondait : "À partir du moment où j’allais bien, elle était contente. À l’époque, elle n’était pas connue, elle galérait pour travailler. Parfois, il y avait seulement cinq jours de tournage dans l’année." Une situation qui lui a fait comprendre très vite le travail exigeant et dur que nécessite la vie d’acteur. "Quand j’ai arrête l’école, à 14 ans, pour devenir acteur, pour moi, il était évident que j’allais en baver aussi, faire du théâtre de rue et vivre dans une roulotte, continuait-il. Le manque d’argent ne me faisait pas peur. Le succès est un heureux accident, ça ne se décide pas."
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