De rouille et d'os : Marion Cotillard et Jacques Audiard, un duo en or

Le cinéma français ne pouvait rêver plus belle rencontre que celles des mots de Jacques Audiard et des yeux de Marion Cotillard. Attendu en sélection officielle du Festival de Cannes 2012, De rouille et d'os marquera certainement l'année des cinéphiles.

En cinq films, Jacques Audiard s'est directement placé dans le sillage de son père Michel Audiard, considéré comme l'un des meilleurs scénaristes du cinéma français. Ensemble, ils co-écrivent Mortelle randonnée (1983) de Claude Miller avec Isabelle Adjani et Michel Serrault, avant que le fils ne se lance dans la mise en scène dans Regarde les hommes tomber (1994) avec Mathieu Kassovitz, récompensé par le César du meilleur premier film. Deux ans plus tard, Un héros très discret (1996) reçoit le prix du scénario à Cannes. Mais le sacre viendra après cinq années de travail pour monter Sur mes lèvres (2001), l'histoire d'amour noire entre un criminel et une sourde. Trois nouveaux César auxquels viennent s'ajouter les huit prix pour De battre mon coeur s'est arrêté (2008) avec Romain Duris, lui aussi entré dans le panthéon des oeuvres incontournables. Il y a deux ans, Jacques Audiard recevait neuf César pour Un prophète (2009) sous le regard de Marion Cotillard, présidente de la cérémonie. Un nouveau triomphe pour le cinéaste et une rencontre qui s'est prolongée sur les plateaux de tournages.

Adapté de cinq nouvelles de Craig Thompson, De rouille et d'os raconte l'histoire d'amour tourmentée entre un marginal désoeuvré et une dresseuse d'orques qui se retrouve dans un fauteuil roulant à la suite d'un accident. Retour en grâce dans le cinéma français pour Marion Cotillard - attendue dans The Dark Knight Rises et Low Life - et coup de projecteur sur Matthias Schoenaerts, la révélation de Bullhead (2011).

La sélection du Festival de Cannes sera annoncée vendredi 19 avril, mais De rouille et d'os semble promis à une escale cannoise, premier pas vers un succès annoncé. Le film sortira en salles le 17 mai.

Geoffrey Crété