Le, 30 mai 2013, Éric Abidal annonçait, en larmes, quitter le FC Barcelone, remerciant le club espagnol et ses coéquipiers de lui avoir tant apporté. Des mots qui n'avaient pas seulement une portée sportive puisque le Barça l'a accompagné dans l'épreuve terrible de la maladie. L'ancien défenseur de 38 ans qui portait le numéro 22 avait subi une greffe de foie un an plus tôt, en avril 2012, après un cancer.
Six ans plus tard, le dossier, depuis longtemps clôturé, connaît un rebondissement inattendu. Le site d'information espagnol El Confidencial avance que le foie transplanté à Éric Abidal aurait été acheté illégalement par le FC Barcelone, alors que le club catalan avait présenté le donneur comme un cousin du footballeur prénommé Gérard. Cette information aurait été obtenue après la consultation d'écoutes téléphoniques demandées par la justice dans le cadre d'une enquête sur Sandro Rosell. L'ancien président du Barça, jugé pour blanchiment d'argent dans une affaire de diffusion de matchs au Brésil et placé en détention provisoire admettrait implicitement avoir "acheté un foie illégal."
Face à la gravité des accusations, une enquête pour trafic d'organes a été ouverte et l'affaire confiée à un tribunal de Barcelone. Les avocats de Sandro Rosell ont quant à eux déjà répliqué, assurant dans un communiqué diffusé par la radio RAC1 "ne pas avoir connaissance de ces faits" et s'étonnant du timing des révélations. Il lui semble en outre "assez étrange de penser qu'on peut acheter un foie illégalement et le transplanter dans un hôpital public".
Récemment nommé secrétaire technique (directeur sportif) du FC Barcelone, Éric Abidal a de son côté réagi. Dans un communiqué, la Fondation Eric Abidal, "en son nom et en celui d'Eric Abidal, dément catégoriquement les informations diffusées dans certains médias sur des irrégularités dans le traitement de sa maladie".