Les diktats de la mode et de la beauté évoluent avec le temps. Si à l’époque, les femmes pulpeuses et avec des formes faisaient rêver et faisaient office de modèles, ce sont aujourd'hui plus les silhouettes longilignes qui suscitent l’intérêt. Et si les mentalités évoluent (et heureusement), les complexes sont bel et bien présents chez la plupart d’entre nous. Personne n’y échappe, pas même les plus grands mannequins. Et encore moins les personnalités qui ne défilent pas régulièrement sur les podiums pour les plus grandes marques comme lors de la Fashion Week qui se tient en ce moment même à Paris.
Roselyne Bachelot n’a pas échappé à ce phénomène. Mais chez l’ancienne ministre de la Culture, ce n’est pas son corps qui lui posait problème. Un détail de son visage l’embêtait particulièrement : sa bouche. “C’était le moment où les beautés féminines, c’était des Michèle Morgan qui avaient des bouches comme un fil” avoue-t-elle dans La Parole, elle qui a toujours arboré des lèvres pulpeuses et ô combien naturelles. Sauf qu’à cette période, les bouches bien dessinées et pleines ne correspondaient pas vraiment aux critères de beauté recherchée : “Ce n'était pas du tout à la mode. Alors bien sûr, il y a eu par la suite toutes ces merveilleuses femmes qui étaient des femmes originaires d’Afrique. On pense à Iman, on pense à Naomi Campbell. Et les bouches charnues sont devenues à la mode, mais j’avais fait un rêve. Je m’étais dit ‘c’est un tel complexe que quand j’aurais de l’argent, je me ferai opérer.’”
Finalement, Roselyne Bachelot n’est pas passée par la case opération. Si le désir était grand, c’est finalement un ami de son père qui l’a raisonnée sans qu’elle s’y attende. Car l’ami en question était un chirurgien très réputée dans le milieu de l’esthétique et c’est à lui qu’elle comptait s’en remettre pour gommer ce qui lui était problématique chez elle.
“Mon père avait un ami dont je ne peux pas citer le nom mais qui était un très grand chirurgien esthétique. Un jour il vient à la maison et je profite d’un moment où il était à l’écart. Je lui dis : ‘ça coûterait combien de me faire opérer ma bouche ?’ Il me regarde avec sans doute le premier regard d’un homme posant son regard sur une femme et il me dit cette phrase extraordinaire : ‘Si vous n’étiez pas la fille de mon ami, je vous embrasserai là tout de suite sur la bouche.’” Des propos qui ont provoqué un électrochoc chez Roselyne Bachelot même si, avec le recul, elle avoue la démarche très osée : “Ma réaction ? Il m’a rendu ma liberté. Il m’a dit d’une façon finalement assez crue tout en respectant les choses ‘Tu es belle et tu es désirable’. C’était une sacrée clé qu’il m’a donnée et un sacré déclic.”
Propos exclusif ne pouvant être repris sans la mention Purepeople.
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