Fabrice Luchini : Sa vie dans une ville "qui n'est absolument plus habitable" et dans un quartier "d'une saleté ­sublime"

Paris est la ville de coeur de Fabrice Luchini. Mais depuis l'élection d'Anne Hidalgo au sein de la mairie de Paris, l'acteur est atterré par la saleté de la capitale et par l'ambiance morose qui s'y est installée. "Cette femme a réussi à éteindre 1,5 million d'automobilistes, ­réduits en agneaux qui n'avancent plus, a-t-il confié au JDD. L'agressivité est passée au scooter, ce nouveau monstre polluant et sonore qui sème le chaos. Sans compter la trottinette et le vélo, le summum du danger."

Habitant dans le 18e arrondissement de Paris, l'acteur du film Un homme heureux a même fait une comparaison peu glorieuse pour symboliser la gestion de la maire de Paris de la ville lumière, auparavant représentée comme étant la plus belle ville du monde. Il expliquait : "Je vis dans le 18e. C'est d'une saleté ­sublime, comme une ville du Moyen-Orient. Roland Barthes écrivait: 'Je n'aime une ville que quand elle est habitable.' Mme ­Hidalgo a réussi à faire de Paris une ville qui n'est absolument plus habitable pour n'être plus que visitable. Mais elle va être réélue car ça plaît aux bobos. Je dis bravo!"

L'homme à la voiture a été émasculé

Auprès des journalistes du Figaro, il ajoutait : "Il faut dire toute notre sidération pour cette femme, maire de Paris, qui est parvenue, à certains moments de la journée, à immobiliser un million de voitures [...] L'homme à la voiture désormais a peur, les rares fois où il avance. Il se dit qu'il peut écraser deux piétons, cinq trottinettes et une dizaine de vélos. L'homme à la voiture a été émasculé. Il ne se révolte pas. Il vient de sa banlieue, il attend des heures entières, il repart, mais il ne dit rien. Il se tait, il n'a plus droit à la parole puisqu'il n'habite pas à Paris. Il n'a pas un appartement à 12.000 euros le mètre carré. Il est éteint socialement, psychiquement, spirituellement. On l'a écrabouillé."

Également propriétaire d'une maison dans le Loir-et-Cher, où il s'amuse parfois à "disparaître dans sa maison de campagne de la vallée de la Cisse, entre Blois et Orléans", il avait également vécu dans un appartement situé dans le 9e arrondissement. "Récemment, cet as du Monopoly a également vendu sa maison de l'île de Ré", expliquait le magazine Gala. Un beau patrimoine.