En avril dernier, Françoise Bettencourt-Meyers, héritière du géant des cosmétiques et deuxième femme la plus riche du monde, avait officiellement annoncé qu’elle quittait son poste de vice-présidente de L’Oréal. Cette décision est intervenue quelques mois avant son 72e anniversaire, qu'elle célèbre ce 10 juillet. Son fils aîné, Jean-Victor Meyers, alors âgé de 38 ans, lui avait succédé, marquant ainsi un passage de relais générationnel au sein de la famille.
Cette nomination s’inscrit dans la continuité d’une longue implication familiale au sein de L’Oréal. Jean-Victor, qui siège au conseil d’administration depuis plus d’une décennie, a été préparé à ce rôle par un parcours académique et professionnel solide. Né et élevé à Neuilly-sur-Seine, il a étudié l’économie et la gestion à l’université UCLA de Los Angeles, puis à l’Institut supérieur de gestion (ISG) à Paris.
Passionné d’art contemporain et de design, il a également lancé en 2013, avec un ami, Exemplaire, une marque de pulls en cachemire, avant de s’impliquer pleinement dans l’entreprise familiale. Sa relation privilégiée avec sa grand-mère, Liliane Bettencourt, lui a permis de gagner très tôt la confiance de la famille : en 2011, il est devenu son tuteur légal, alors qu’elle traversait un conflit familial majeur. À 24 ans, il avait fait son entrée au conseil de surveillance de Téthys, la holding familiale, puis, l’année suivante, il avait intégré le conseil d’administration de L’Oréal, devenant le plus jeune administrateur d’une entreprise du CAC 40. Cette ascension rapide reflétait la volonté de la femme la plus riche de France à l'époque de préparer la relève familiale.
Avec cette passation, Jean-Victor Meyers a pris les rênes de la vice-présidence du groupe aux côtés de son frère Nicolas, déjà membre du conseil d’administration depuis 2020. Leur mère, Françoise Bettencourt Meyers, tout en quittant ses fonctions au conseil d’administration, a conservé la présidence de la holding Téthys, premier actionnaire du groupe. Dans une déclaration à l’AFP, Françoise Bettencourt Meyers avait exprimé son "bonheur" de voir ce lien familial perdurer et souligné "ce passage de génération, la quatrième côté famille", assurant ainsi la continuité d'un empire évalué à plusieurs dizaines de milliards d'euros.
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