





"C'est génial qu'il ait choisi notre petit village. C'est une belle opportunité pour Toulouges. Ça va encore améliorer la ville au niveau sportif. J'espère que Zizou sera là le jour de l'inauguration." En février dernier, le quotidien L’Indépendant révèle que Zinedine Zidane, qui fête ses 53 ans ce 23 juin 2025, projette d'installer un complexe sportif comprenant plusieurs terrains de foot à 5, 13 courts de padel, dont 8 couverts et 5 en extérieur, des salles de séminaire et un parcours sportif dans une petite ville des Pyrénées-Orientales. La nouvelle fait la joie des habitants, à l’instar de cette jeune footballeuse interrogée alors par France 3. Coût prévu : 5 millions d’euros afin d’ériger ce centre qui viendrait compléter l’offre similaire que propose déjà l’ancien footballeur à Aix-en-Provence, Turin et Istres. Nom de ces structures : Z5. Z, comme Zidane. Cinq, parce qu’elles hébergent notamment des stades de foot à 5, un numéro qui était aussi celui que portait Zizou lors de ses années au Real Madrid.
Le concept n’est pas nouveau : le premier centre Z5 a vu le jour dans les Bouches-du-Rhône en 2010. "Lancer cette initiative dans le Sud, où tout a commencé pour moi, était une évidence", avait alors expliqué le joueur, qui, des années plus tard, en mai 2022 dans une interview accordée à Padel Magazine, avait ajouté : "Quand j’ai arrêté le football, il y a 15 ans, on a discuté avec mes frères de ce qu’on pourrait faire ensemble et l’on s’est dit que ce que l’on maîtrisait le mieux, c’était le football. Donc on a décidé de se lancer à Aix-en-Provence avec 7 terrains dont 3 intérieurs."
Au-delà de l’évident enjeu sportif, se greffe un projet social. Zinedine, enfant de la cité, qui a grandi dans celle de la Castellane à Marseille et qui vit aujourd'hui dans une somptueuse maison à Madrid, a pour objectif, grâce à ses structures installées souvent “dans des zones de désert sportif”, de faciliter l’accès aux activités physiques. Un noble projet qui se double bien sûr d’une ambition économique, qui s’inscrit dans la lignée des innombrables business que le joueur a bâtis, ou génère autour de lui… et de toute sa famille. À propos du futur Z5 qui doit s’installer près de Perpignan, nos confrères de France 3 écrivent en effet : “Un centre piloté par la famille, la sœur et le beau-frère de Zidane.”
La famille… Chez les Zidane, c’est sacré. Zinedine a quatre frères et une sœur : Madjid, Farid, Noureddine, Djamel et Lila. Quant au footballeur, il a quatre enfants, Enzo, Luca, Elyaz et Théo, fruits de ses amours avec son épouse Véronique. C’est d’ailleurs en pensant à elle qu’il prévoit de faire construire un autre complexe Z5 dans l’Aveyron, d’où la jolie brune est originaire. D’après nos confrères de Centre Presse, qui ont sorti l’information cet hiver, l’affaire serait conclue pour un coût de 2,5 millions d’euros. L’occasion d’aller voir d’un peu plus près à quoi ressemble l’établissement, d'un point de vue économique…
Sur le site d’information Pappers, on peut analyser en détail la structure financière de Z5 ONET-LE-CHÂTEAU, du nom de la ville située dans la périphérie de Rodez, la préfecture aveyronnaise, sur laquelle doit être implanté l’équipement. Elle montre à quel point tous les proches du footballeur sont impliqués dans le projet. Créée en février 2025, l’entreprise, dont l’objet est l'acquisition, la mise en valeur, l'administration, l'exploitation, la location, la vente, la gestion de tous biens et droits immobiliers, construits ou non construits, et de toutes valeurs de sociétés immobilières, apparaît comme étant dirigée par toute la famille Zidane ! Zinedine et son fils aîné Enzo ont le statut de gérants et associés indéfiniment responsables, cependant que les trois autres fils du joueur et sa femme ont celui d’associés indéfiniment responsables. Il en va de même pour les autres centres.
C’est ainsi que le premier d’entre eux, bâti à Aix-en-Provence, anciennement dirigé par Farid, décédé en 2019 à l'âge de 54 ans, et Lila, le frère et la sœur du joueur, l’est aujourd’hui par Zizou, Véronique, Madjid et Noureddine. Ce dernier se trouve aussi être le gérant des Terrasses du Z5, le restaurant implanté juste à côté des structures sportives sur le site aixois. Une entreprise que Zizou promeut sur les réseaux sociaux, comme il l’a fait récemment en posant en cuisine, mais dans laquelle son nom n’apparaît même pas. C’est aussi le cas de Zidane Sport Concept, autre entité économique qui est aujourd’hui dirigée par Noureddine et Robert Sichi, un entrepreneur méridional proche de l’ancien international, dont le nom apparaît un peu partout aux côtés des membres de la famille dans les sociétés de Zidane.
Au total, le nom du héros des Bleus de 98 est cité dans 9 sociétés. Si la plupart sont liées au sport ou à l’immobilier, Zizou a aussi investi dans SNC Réunion Environnement, une entreprise dont l’objet déclaré était, lors de sa création en 2005, l'achat, la vente ou la location longue durée d'un centre de tri et d'une usine de recyclage des matières plastiques. Les noms d’autres footballeurs, comme David Linares ou Vikash Dhorasoo, apparaissent aussi parmi les détenteurs de cette société.
En 2007, le magazine Capital avait également révélé que l'ex-footballeur avait investi dans un EHPAD situé dans le Var, une somme de 8 millions d'euros qui lui rapportait 500 000 euros par an selon nos confrères.
Combien gagne Zinedine Zidane avec toutes ses activités ? Impossible de le savoir, d’autant que s’y ajoutent toutes ses collaborations commerciales. Après avoir promu des marques comme Dior, Volvic ou Leader Price, il reste aujourd’hui un fidèle représentant d’Adidas, pour qui il vient de sortir une nouvelle chaussure. Il est également indissociable de Montblanc, l’entreprise allemande spécialisée dans la fabrication de stylos de luxe, de montres ou de parfums. Et depuis peu, il s’intéresse aussi aux voitures, notamment à celles de la célèbre marque Alpine. Enfin, en avril dernier, une nouvelle marque lui a fait confiance...

Selon des chiffres publiés par L’Équipe en juillet 2021, Zidane touchait 200 000 euros à chaque publication sponsorisée. Son nombre de followers ayant augmenté, il est probable que ses revenus aient suivi la même courbe. D’autant que le joueur reste particulièrement bankable. Toujours selon le quotidien sportif, il viendrait de refuser d’entraîner l’équipe d’Al-Hilal à Riyad, en Arabie saoudite, moyennant 100 millions d’euros. Le joueur aurait décliné, arguant avoir d’autres projets. Un, notamment, lui tient à cœur : devenir le sélectionneur de l’équipe de France. Parce que, même si les business le font vivre, ce qui fait vivre la légende des Bleus, ça reste le ballon rond.