Face à Audrey Crespo-Mara, Véronique Sanson a accepté d’ouvrir le livre de ses souvenirs les plus douloureux. Celle qui s’est fait connaître avec Amoureuse et Rien que de l’eau revient d’abord sur son départ précipité de France en 1972. Alors en couple avec Michel Berger, qu’elle appelle "le plus grand regret de [sa] vie", elle quitte Paris sur un coup de tête, sous l’emprise d’un amour dévorant pour Stephen Stills, membre du groupe Crosby, Stills, Nash & Young. "J’ai toujours été excessive", explique-t-elle, assumant cet élan qui a bouleversé sa vie.
Mais très vite, la passion se transforme en cauchemar. Elle découvre la consommation de drogue de son mari et les violences conjugales. "Au début je ne savais pas qu’il aimait ça… Je ne savais pas comment ça pouvait transformer votre comportement", confie-t-elle à propos de la cocaïne, avant de raconter, le regard grave, qu’il lui a planté un couteau dans la main puis dans le dos. Un mariage "particulièrement violent" qu’elle supportera sept années avant de trouver la force de partir.
Le plus grand drame de l'ex de Pierre Palmade reste toutefois la bataille pour son fils. Aux États-Unis, Véronique Sanson est privée de son enfant pendant deux ans. "Ce qui m’a redonné vie, c’est la bagarre. Je ne me laisserais pas faire. Il a tout fait, Stephen, pour m’enlever mon enfant… Ce qu’il a fait pendant deux ans. Je n’avais pas le droit de le voir, je n’avais le droit de rien, c’était épouvantable", confie-t-elle à Audrey Crespo-Mara.
Elle raconte comment elle a mobilisé toute son énergie et ses ressources pour récupérer la garde. Cette épreuve, elle l’affirme, l’a façonnée. Un combat judiciaire qui l’a forcé à se reconstruire et qui a été payant. Elle est très proche de son fils, Christopher. Cette résilience, Véronique Sanson la puise aussi sur scène. "On est complètement schizophrène sur scène, on est une autre personne, on a beaucoup de courage", explique-t-elle.
Elle avoue redouter le jour où son corps pourrait l’obliger à s’arrêter, mais pour l’instant, son public reste son refuge. "Quand vous allez sur scène, il y a des gens… J’ai un public extraordinaire que j’aime intensément", dit-elle avec émotion. C’est là, dans la lumière, qu’elle trouve la paix : "La scène, c’est l’endroit où on me fout la paix !"
Excessive dans l’amour, excessive dans la mélancolie, Véronique Sanson n’a cessé d’aller "au bout des choses". Elle a traversé des "cyclones" et des "ouragans" psychiques qu’elle appelle ses dépressions mélancoliques, mais chaque fois, la musique et la scène l’ont sauvée. Sa confession sur TF1 a rappelé qu’avant d’être une icône, Véronique Sanson est une mère qui a dû se battre pour son enfant.
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