Il y a des vies qui ressemblent à des romans... Celle des aïeules du comédien Guillaume Gallienne a tous les ingrédients ! Celui qu'on retrouve sur France 2 dans Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté ce dimanche 19 octobre 2025 sur France 2 - il joue le rôle de Jolitorax - a en effet un arbre généalogique passionnant dont il a parlé avec enthousiasme sur Instagram : "Je descends d’un tableau et d’une lignée de femmes qui m’ont enseigné le goût de la littérature et l’importance de ne pas gâcher les bons moments." Il s'agit d'une introduction à son livre Le Buveur de brume aux éditions Stock, un ouvrage intime qui fait partie de la collection Ma nuit au musée.
Un livre qui met donc en scène une princesse. Une femme à l'existence romantique mais aussi douloureuse, comme il le confiait dans les colonnes du Monde : "La princesse Mélita Cholokashvili, dite Babou, n’avait pas fui la Géorgie en 1922. C’était mon arrière-grand-mère. Les bolcheviques avaient envahi le pays l’année précédente. Sa sœur est partie très vite pour Constantinople, et Babou a décidé de la suivre. Elle a obtenu un passeport pour elle et sa fille, et a attendu à Constantinople un an que son mari, un célèbre avocat russo-ukrainien appelé Konstantin Zelensky, soit autorisé à les rejoindre. Elle mourait de faim. Sa fille, ma grand-mère, âgée de 6 ans, était un peu mieux lotie, car un monastère de Constantinople construit par un aïeul l’avait recueillie."
Sur la page Instagram de la collection Ma Nuit au musée des éditions Stock où a été publié l'oeuvre de Guillaume Gallienne, on en apprend encore plus sur le destin de cette icône sublime en peinture et certainement dans la réalité : "Énigmatique, brillante et d’une grâce qui fascinait autant qu’elle inspirait, elle était au début du XXème siècle une figure centrale de la vie littéraire de Tbilissi." Une physique qui lui permet, à Paris, de gagner sa vie en devenant mannequin pour Coco Chanel avant de se remarier en 1927 avec Serge Raffalovich, écrivain et traducteur, figure des milieux littéraires russes exilés en France. Cette même année, le peintre Sorine, portraitiste en vogue à l’époque, réalise après plus d’une trentaine de séances de pose le portrait de 'madame Mélita', exposé aujourd’hui au Musée National de Tbilissi."
Pourtant, ce portrait, Babou le détestait, une idée que partage son descendant Guillaume Gallienne qui trouve qu'elle a l'air hautain : "Il n’y avait rien d’affecté ou de posé chez elle."
De cette illustre ancêtre, Guillaume Gallienne a hérité d'un principe, celui de ne pas gâcher "ni la nourriture ni les moments joyeux", mais aussi "le goût des arts, des lettres, le plaisir de s’amuser avec rien". Une famille dont les membres sont des passeurs et c'est cela qu'il recherche aussi à faire avec son goût pour la littérature et le théâtre. Son fils Tado, né il y a 18 ans de son couple avec Amandine est désormais celui qui hérite de cet patrimoine fascinant.
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