






Herbert Léonard s'en est allé à l'âge de 80 ans, plongeant dans le chagrin ses proches et toutes celles et ceux qui ont chanté sa musique. Pour son ultime adieu, qui a eu lieu ce mercredi 12 mars au crématorium de Saint-Fargeau-Ponthierry, sa famille avait une demande précise : que la cérémonie ait lieu dans la plus stricte intimité et qu'elle soit réservée uniquement aux membres de la famille et aux amis proches du chanteur. Etaient donc présents pour la star des années 1970 et 1980, sa fille Eléa, ainsi que son grand ami et compositeur de son tube Pour le plaisir, Julien Lepers. D'autres personnalités passaient beaucoup de temps avec Herbert Léonard dans son refuge de Barbizon en Seine-et-Marne, et elles étaient également là pour honorer sa mémoire.
Bernard Sauvat, ami depuis cinquante ans avec Herbert Léonard et auteur-compositeur-interprète fait partie du cercle intime de l'artiste qui était présent lors de ses funérailles, est apparu très affecté. Pour lui, ce sont des décennies d'amitié et de quotidien qui disparaissent avec le départ d'Herbert Léonard. Pour Le Parisien, il s'était confié après l'annonce de sa mort sur leur touchante relation : "À l’époque nous jouions au football porte de la Plaine à Paris (XVe). Aussi chez moi presque trois fois par semaine. (...) Nous nous retrouvions avec Herbert pour jouer à la belote. Bon, il n’était pas très doué, alors parfois je l’embrouillais. Et puis, il m’appelait souvent en promenant son chien dans la forêt, en me disant : Ça capte pas ! Ça capte pas !"

Avec Herbert Léonard, Bernard Sauvat et deux autres chanteur barbizonnais, un concert avait été organisé, à l'initiative du comédien et ancien adjoint au maire de Barbizon, David Brécourt (Sous le soleil) qui était aussi bien présent à ses obsèques : "C’était quelqu’un de très discret. Nous allions au bar PMU de Barbizon et nous avions de longues discussions sur ses passions. C’était fascinant." Et Bernard Sauvat de confier à propos de leur quatuor : "Chacun de nous avait une façon différente de concevoir la chanson. Et c’est pour ça que ça fonctionnait si bien. On était vraiment heureux de chanter tous les quatre. Il n’y avait jamais de rivalité. Pourtant chacun garder son caractère."
Des souvenirs doux que partagent Georges Chelon, à qui l'on doit dans les années 1970 l'adaptation des chansons de Leonard Cohen : "Nous mangions chez les uns ou les autres. Le point de rendez-vous c’était chez Bernard pour regarder le foot, nous étions tous fans du PSG." Une nostalgique que ressent aussi son pianiste et ami, Lucien Di Napoli qui l'a accompagné depuis 1986 l’artiste sur toutes ses tournées, du Québec aux galas dans le nord de la France d’il y a quelques semaines, comme le rappelle le quotidien. "Nous habitons juste à côté, et nous avions un studio d’enregistrement ensemble. Il ne manquait que trois titres pour terminer son dernier album. La dernière chose qu’il m’a dite, c’est qu’il tenait absolument à le finir", a-t-il confié au Parisien.
De belles relations - on citera également le nom de l'interprète des Neiges du Kilimandjaro, Pascal Danel, disparu en 2024 - que Herbert Léonard, bien ancré dans la vie locale, a noué sur trois décennies et qui survivent à son départ provoqué par un cancer du poumon. Son entourage a donc organisé ses obsèques en suivant les volontés de discrétion de sa femme Cléo. Une page se tourne mais les souvenirs chaleureux, eux, resteront à jamais comme ses tubes.