"Je ne sais pas oublier" : La veuve d'Herbert Léonard, Cléo, est restée à ses côtés 57 ans malgré les incartades du chanteur, mais...

A l'occasion de la sortie de l'album posthume d'Herbert Léonard, qui nous a quittés le 2 mars dernier à 80 ans, sa veuve Cléo revient sous la lumière. Une femme discrète qui a été aux côtés du chanteur durant pas moins de cinquante-sept années. Pour franceinfo, elle revient sur le parcours de son époux, père de leur fille unique Eléa - née le 29 octobre 1973 et qui leur a donné trois petits-enfants - et notamment leur vie commune qui n'a pas été un long fleuve tranquille. 

Seule et unique épouse d'Herbert Léonard, Cléo a épaulé l'homme de sa vie qui a écrit et chanté jusqu'à son dernier souffle. Elle a décidé d'achever le travail qu'il avait commencé sur un album pour que toutes les générations ne l'oublient pas. Une nouvelle preuve de la complicité sans faille du couple qui a surmonté les épreuves, comme les infidélités de l'interprète de Pour le plaisir. Une attitude que sa femme a choisi de vivre à sa manière : "J'ai ignoré. Je ne sais pas oublier, je ne sais pas pardonner. On part du principe que, quand il passe la porte, le reste demeure dehors."

Au mois de mars et donc peu après l'annonce de la mort de la star des suites d'un cancer du poumon, Cléo Léonard avait ouvert les portes de leur propriété de Barbizon, qu'elle a désormais vendue, à Paris Match et s'était aussi confié sur cette question intime des incartades de l'artiste : “J’ai fermé les yeux. J’ai un caractère sauvage et quand je n’étais pas contente, j’allais voir ailleurs. A partir du moment où j’avais accepté son métier, je n’allais pas le lui reprocher ensuite.” Mais certaines de ses histoires n’ont pas pris la tournure habituelle, devenant alors une menace pour leur équilibre : “J’ai moins aimé les fois où il a eu des liaisons plus longues, parce qu’elles entamaient le potentiel de notre couple et de notre famille.”

Récemment pour Paris Match, Cléo Léonard est revenue sur les derniers instants de son mari et a décrit son ultime jour : "L’après-midi a été délicieux, il m’a charmé en me chambrant, a fait rigoler notre fille." Quelques heures plus tard, il s’endormait pour toujours. "Notre dernier moment ensemble était très doux", souffle-t-elle. Ses obsèques ont lieu dans l'intimité le 12 mars au crématorium de Saint-Fargeau-Ponthierry, où il est incinéré, en présence de certains de ses amis dont Julien Lepers. Sa veuve a également confié au même magazine récemment avoir dispersé ses cendres avec leur fille dans un endroit qui lui tenait à coeur : "C’est un sujet que nous avions évoqué tous les deux au fil des ans."