C’est tout un pan des années 1980 qui s’en est allé avec la disparition d’Herbert Léonard. Le chanteur est mort ce dimanche 2 mars à l’âge de 80 ans à l’hôpital de Fontainebleau. C’est à sa femme Cléo qu’est revenue la lourde tâche d’annoncer la nouvelle. L’interprète de Pour le plaisir, l’un de ses plus grands tubes, souffrait d’un cancer du poumon depuis quelque temps. La maladie a fini par l’emporter laissant derrière lui celle qui l’a aimé dans l’ombre pendant plus de cinquante ans, qui lui a donné une fille Eléa (1973) et qui a fait de grandes concessions pour leur histoire d’amour.
Au lendemain de la mort du chanteur, Cléo a ouvert les portes de leur demeure dans un village de peintres à l’orée de la forêt de Fontainebleau pour Paris Match, en kiosques ce jeudi 6 mars et dont l'article est disponible en ligne ici. Avec les journalistes, elle a accepté de revenir sur leur rencontre, leur romance et le succès rencontré par son défunt mari. S’ils ont passé plus de la moitié de leur vie ensemble, tout n’a pas toujours été rose. Alors qu’Herbert Léonard voit le succès enfin frapper à sa porte avec Pour le plaisir, le ton est donné : “J’étais cachée dans l’ombre. On m’avait expliqué dès nos débuts qu’il ne fallait pas que j’apparaisse à ses côtés. Un chanteur en couple attirait forcément moins les filles qu’un célibataire ! C’était le deal entre nous.”
Cléo accepte donc de ne jamais apparaître au bras de sa moitié, le voyant courir les événements mondains et les grandes soirées au cours desquels les grandes fans étaient prêtes à tout. Une tentation trop grande qui a bien failli leur coûter leur belle histoire à plusieurs reprises : “Comme tous les chanteurs, il a passé sa vie à courir les filles, explique Cléo à Paris Match. Je n’ai jamais eu de respect pour ces filles qui viennent voir le chanteur pour une aventure d’un soir et qui s’imaginent qu’il va rester avec elles toute sa vie.”
Des aventures, Herbert Léonard en a eues et Cléo les a acceptées : “J’ai fermé les yeux. J’ai un caractère sauvage et quand je n’étais pas contente, j’allais voir ailleurs. A partir du moment où j’avais accepté son métier, je n’allais pas le lui reprocher ensuite.” Mais certaines de ses histoires n’ont pas pris la tournure habituelle, devenant alors une menace pour leur équilibre : “J’ai moins aimé les fois où il a eu des liaisons plus longues, parce qu’elles entamaient le potentiel de notre couple et de notre famille.” Finalement, les années ont fait gagner la raison à Herbert Léonard. Ce dernier, lors d’un nouvel an, a fini par demander la main de Cléo, campagne de l’ombre, pour assurer ses arrières : “On a attendu 37 ans avant de se marier. On ne peut pas dire qu’on n’ait pas réfléchi à notre histoire. [...] On avançait en âge, il a voulu me protéger, il s’est probablement dit que ce serait plus simple pour moi s’il avait un problème…” Par la suite, Herbert Léonard a rencontré plusieurs soucis de santé pour lesquels il a d'ailleurs passé 32 jours dans le coma. Le destin lui aura donné raison.
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le numéro du 6 mars de Paris Match et sur le site internet du magazine.
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